lundi 29 octobre 2012

Le triangle d'or à scooter


 25, 26, 27 et 28 octobre 2012



"Tout débute jeudi matin : un p'tit déj sur le pouce avant de monter sur le scoot, il fait grand beau et on a hâte de partir tous les deux pour ces quelques jours de découverte. Pour aujourd'hui pas mal de bornes à faire, avec autoroute pour la première partie (en gros une voie rapide) et du goudron nikel tout du long jusqu'à Mae Chan (environ 30 km). On arrive à caler le sac du (ou de la) pilote à l'avant, le passager ayant l'autre sur le dos et c'est darti mon kiki (je sais c lourd mais c une expression que notre guide de trek disait d'une façon trop drôle !). On tourne ensuite à gauche sur une route tout aussi goudronnée et en bon état jusqu'à ce village de Mae Salong, perché au milieu des montagnes à 1800m d'altitude, et il reste environ la moitié du parcours. Tout se passe bien, notre scoot est un 125cc qui débaroule et on se dit que ca va être de la balle : en effet au fur et à mesure des lacets les paysages sont magnifiques, on sait d'ailleurs plus trop où donner de la tête et on se fait quelques pauses le long du chemin histoire de prendre quelques photos. Il reste alors 10 km d'ascension et on commence à avoir la dalle alors en arrivant à un checkpoint juste avant de bifurquer à droite en direction du village, on se fait un break pour grignotter des chips et boire une lichette. Un break un peu forcé parce que le moteur du scoot chauffe et plus moyen d accélérer à fond (voir meme du tout !). On se dit que tout rentrera dans l'ordre après un 1/4 d'heure d'arrêt mais une fois remontés dessus, ben... comment dire... C'était juste pire ! Et comment dire... ben les routes de montagne elles montent grave ! Du coup on demande à un mec en train de réparer sa caisse si un garage se situe dans le coin et heureusement il nous explique tant bien que mal (merci le bouquin GEPALEMOTS !) qu'à 2 km en contrebas, sur l'autre chemin, on devrait trouver. On se dit qu'au pire on poussera notre engin mais il roulotte à 2 à l'heure. Du coup on trouve le mécano qui se marre en nous voyant arrivé, désosse le scoot en 10 min, trifouille un peu dedans et le répare en moins de 20 min, sans rien vouloir une fois le taf terminé... J'insiste quand même pour lui filer un pti
 quelque chose et on rebrousse chemin jusqu'au bon embranchement, SOULAGES !!! La même chose un peu après et on se retrouvait vraiment dans la merde... On se régale de tout ce qu'on voit, c'est toujours aussi splendide et on arrive finalement à Mae Salong. C'est un village entièrement créé par des réfugiés chinois tous membres d'un parti politique pas très copain avec les Communistes et qui ont émigré ici dans les années 50. On se trouve un hostel coolos pour passer la nuit et on trouve le temps d'aller visiter une plantation de thé indiquée par le gérant : mattez les photos c'est beautiful". Ju
 






Je dirais même que l’hôtel est plus que cool…. Monsieur a préféré le bungalow à 500 bath plutôt que la chambre très très simpliste à 100 bath… Et il a eu raison ! On rappelle que 500 bath, au final, ça fait 12 euros, ça va quoi ! Et le bungalow est magnifique. Grace à ça, le mec nous parle d’une plantation de thé que les touristes ne connaissent pas, qui est juste a coté. 

Malgré l’heure tardive, on y va et là… Amazing ! On arrive dans les décors d’Alice au pays des merveilles, avec des paysages de montagnes magnifique, et la plantation de thé (immense) en contrebas. On y reste jusqu’à la tombée de la nuit, tellement c’est chouette, il n’y a plus personne à part un p’tit bout de bonne femme, qui, ont le comprendra après quelques gestes pour se comprendre, est la propriétaire. 







petit délire

gros délire


Puis retour au bungalow, ou l’on rencontre nos voisins, un couple de français, la cinquantaine, baroudeurs. Il nous invitent pour l’apéro et nous racontent leurs multiples voyages (principalement l’Algérie), et celui là, choisi par défaut, mais qu’ils apprécient autant que nous. 

Le lendemain, le 26, réveillés assez tôt… par une pluie démentielle … La mousson, la vraie ! On est dépités, les routes sont complètement inondées, à midi il pleut toujours des torrents, impossible de repartir. Comme on doit quitter le bungalow, ont prend le bout de chambre à 100 bath a coté, en attendant de voir ce qu’il se passe. Heureusement, vers 15h, la pluie est enfin finie, on peut poursuivre (prudemment) notre périple. 

La frontière
Qui nous amène dans la ville de Mae Sai, ville frontière de la Birmanie. C’est la ville la plus au Nord de la Thaïlande. La route principale, bordé d’échoppes en tout genre, mène directement à la frontière. Nous, on prend la route qui longe le Mékong, et grâce au routard, on tombe sur des petites maisonnettes justes au bord, avec terrasse sur l’eau. Assez rudimentaire, mais le cadre fait le charme de cette guesthouse. Mae Sai n’a en soit rien d’attachant, c’est une ville frontière ou les Birmans viennent faire leur marché. Petite note pour une sorte de crêpe fourrée à je-ne-sais-quoi, mais vraiment trop bonne. Ensuite dodo bien mérité avec le bruit de l’eau en fond sonore avant notre prochaine escale, demain, vers le Doi Tung, Sop Ruak (le triangle d’or) et Chiang Saen." Ségo






  La vue au réveil le lendemain est bandante (oupsss mais c le mot qui convient….) et on repart donc pour le temple de Doi Tung, perché lui aussi au sommet d’une montagne (avec une tripotée de marches entre son entrée et le monument en lui-même, marches encadrées par deux rampes en forme de dragons. 



C’est parait il ici qu’une empreinte du pied de Bouddha est incrustée dans le sol, nous on y a vu un trou, les croyances locales parlent même d’y avoir retrouvé une clavicule de leur Dieu sacré. Bref coin très boisé, malheureusement on ne trouve pas le sentier qui mène à un panorama mignon tout en haut. Tant pis on a frôlé un précipice de terre ocre en montant et en repartant, frissons garantis et fesses serrées sur le scoot ;-)) Et pour repartir on pouvait prendre une route hyper casse-gueule longeant la frontière birmane et parsemée de trous, de virages ultra serrés et de descentes vertigineuses, pas trop conseillée par le routard en temps humide. Du coup ben… on l’a prise bien sur, avec un ciel de plus en plus menaçant etc etc… 

On passe quelques checkpoints (c’est un peu tendu dans le coin) et à l’un d’entre eux, une dizaine de soldats, dont un, nous demande où on va, d’où on vient, passeport et tutti quanti. Des gars sympas, mignons pour des thaïs (Ségo bien sur), dont un avec qui on peut tchatche en anglais : il est supporter de l’OL ! Et on est à quelques heures du classico OM-OL du coup un bon moment, quelques photos du panorama et un salut militaire pour finir.




La route est bel et bien sinueuse, mais par temps sec empruntable. On repasse donc par Mae Sai direction l’Est cap sur Chiang Saen. On s’arrête à Sop Ruak, vrai fausse ex-capitale du Triangle d’Or et du trafic d’opium (en fait le trafic se passe dans les montagnes et pas ici mais ca fait venir les touristes alors…) pour casser la croûte avant d’aller visiter le « Hall of Opium » un musée hi-tech retraçant l’histoire de cette gentille drogue et de ses dérivés à travers l’histoire… Plutôt intéressant et bien fait, en mode multimédia, avec quand même un bon côté moraliste à la sortie qui gâche un peu le délire. 





 On arrive juste après à Chiang Saen et on cherche pendant un bon moment un hostel indiqué par notre guide fétiche sans le trouver, et après une visite d’une piaule toute pourrie on atterrit à l’entrée de la ville dans une guesthouse pas trop mal, toujours au bord du Mékong. Rien de transcendant dans cette ville, par contre quasiment que des locaux, un marché de nuit assez animé (avec au passage une pétasse thaï en mini jupe rouge en train de beugler au karaoké avec une voix… envie de la buter quoi !) et quelques tables basses sur des tapis au bord du fleuve pour déguster les plats des cantines qui les jouxtent. On y mange un morceau puis rentrons à l’hôtel un peu déçus du peu de choses à faire et à voir ici." Ju

"Les petites tables en face du mékong donnent super envie, c’est bucolique et romantique… mais alors question pratique, c’est autre chose. La table est en dessus d’un lampadaire qui attire à lui, et donc à nous, toutes les bestioles. Au bout de 15 minutes, piqués de partout, on décampe vite de là et on retourne à la guest house.  

Dimanche, ça y est c’est l’heure de retourner vers Chiang Rai. On reprend la route (entre temps, mon super sac North Face acheté sur le marché 12 euros il y à 3 jours à déjà pété, grrr), et on revient vers Mae Chan et la super Highway. On s’arrête au « all about sweet », un ptit café Italo-Thaï (bizarre mélange en effet) au bord de la route. On a faim mais il n’y a que des boissons alors on boit un coup : ice chocolate et smoothie. On se rendra compte a la fin qu’il y avait enfaite des petits dej’ (re-grrr).

La proprio nous explique qu’il y a une « Pineapple farm » pas très loin, à 10 km. La question que je me posais depuis quelques temps, c’était « sur quoi ça pousse les ananas » ? C’est vrai, sérieux ?!
Du coup, c’est reparti, à la recherche de la ferme. C’est galère, on tourne, on retourne, pas moyen de trouver. On s’arrête finalement près d’un temple, et Ju tente par tous les moyens d’expliquer au bonhomme qu’il a trouvé dans le temple qu’on veut voir des ananas. On sort notre super bouquin d’image « gepalémot » et lui montre le dessin de l’ananas. A ce moment là, il nous dit qu’on peut en acheter au stand un peu plus loin sur la route…. Il ne comprend pas bien, mais en s’acharnant nous demande de le suivre. On repart avec le scooter et lui filons le train dans une multitude de petits chemins, ou l’on tombe… sur les champs d’ananas ! Trop bien. Il y a là plein d’ananas qui poussent sur ces petits arbres (pas vraiment des arbres d’ailleurs, c’est une plante buissonnante herbacée d'une hauteur de 1 mètre à 1 mètre 20, dont le fruit pousse au bout d’une tige. Il ne donne qu'un fruit unique avant de produire des rejets qui seront utilisés pour une nouvelle plantation. Culture du jour, Bonjour !)




Enfin, nous voilà de retour dans notre guest-house de Chiang Rai, bien crevés mais bien contents d’avoir découvert pleins de trucs de fou. Y’à pas à dire, le scoot nous a permis d’aller et de faire ce qu’on voulait, et donc de voir carrément plus de trucs !
Petit  skype pour donner des nouvelles, petites cantines dehors au night bazaar et dodo bien mérité !" Sego


Lundi, avant de rendre le scoot, il fallait absolument qu’on aille voir ce fameux « white temple », au sud de Chiang Rai, à environ 15 km au Sud (Wat Rong Khun) : c’est un temple bouddhiste évidemment mais qui sort de la norme (voir la vidéo). L’artiste thaï qui l’a créé a voulu rendre hommage au roi actuel de Thailande et a fait un truc qui perso m’a fait penser à Gaudi par certains côtés (gargouilles, mains enchevêtrées, délires baroques) et à tout autre chose tant le mec (au nom imprononçable) a déliré. Les photos parleront mieux que moi mais dans une des salles de prière où on voit un Bouddha doré, les murs sont peints et on peut y voir Michael Jackson, Superman, Elvis Presley ou le robot de Terminator entremêlés à une scène de ville en déclin attaquée par des monstres de toutes sortes… (Malheureusement qu’une photo volée de cette salle).

Le reste est tout aussi tripé avec des têtes de mort un peu partout, et deux arbres contre la tabac et l’alcool looool Bref un truc qui tranche net avec le classicisme de tous les autres temples qu’on a pu voir jusqu’ici. 






De retour au centre-ville, on file dans une gargotte qu’on a découvert hier midi et qui est juste dans la rue de notre hostel mais qui ferme à 16h (raison pour laquelle on ne l’a pas remarquée tout de suite). Elle ne paye pas de mine mais on n’a jamais rien mangé d’aussi bon qu’ici, et pour RIEN ou presque (80cts le plat !) et le gérant-serveur-gay excellent nous a fait halluciner la veille en nous conseillant les plats dans un français parfait avec un débit ultra rapide (sa mère de Bordeaux, etc). Une adresse qui nous marquera au niveau culinaire en tout cas, la nourriture est simple (pas un grand choix) mais leurs plats sont…… hummmmmmmmm !!! Ont mettra l'adresse dans l'article "les bonnes de thailande".

On repart alors avec nos deux sacs chacun direction la gare routière où nous allons prendre le bus direction la frontière laotienne et la ville de Chiang Kong…"Ju

Ben J’espère que vous apprécierait cet article de notre trip a scooter par ce que pour le mettre en ligne ... ont a bien galéré (4heures) !!! des bisous xxx Sego et Ju


dimanche 28 octobre 2012