dimanche 24 février 2013

Australie



Australie – du 2 février au 15 février 2013

Encore un peu dégoutés d’être partis de Bali, mais contents de pouvoir voir Nico, nous débarquons à Sydney avec 2 heures de retard, et attendons notre pote. On sort de l’aéroport, et là …… Putain mais c’est quoi ce pays !!!!! Nous, en petit t-shirt et tongs on se prend une grosse claque quand on sort sous la pluie, le vent et …. 15 dégrés ! On est vite re-rentrés, ça c’est sur, et on a sorti les chaussures, le pull et le manteau ! Bienvenue !

Heureusement Nico nous embarque assez vite dans sa grosse voiture :-) et nous amène chez lui. 

Une belle maison dans le petit quartier résidentiel d’Annandale, à 15 minutes environ du centre. Il cohabite avec 6 autres personnes, et a une belle chambre avec balcon, ce qui est bien cool pour une coloc à Sydney. Et là il commence à nous annoncer les prix en Australie…. Gloup ! Okay, dejà les loyers sont à la semaine (c’est psychologique, j’imagine ! ). 

Pour donner un petit ordre d’idées sur ce qu’on a vu durant notre séjour (10 $= 8 )

-          Une bière dans un bar : entre 6 et 10 $
-          Un trajet en bus : 3,60 $ et de ferry : 7,20 $
-          L’aquarium de Sydney : 38 $
-          Une place de ciné : 20 $
-          Le wifi 2,50 $ les 15 minutes
-          Une place dans un camping : 30 $

Voilà, voilà… Bon, les salaires sont meilleurs que chez nous par contre, il parait… mais heureusement !! Je sais pas comment font les gens sinon.

Nico nous fera visiter un peu les environs, puis nous présentera ses colocs et ses potes devant quelques petites bières rafraichissantes. Il vient de reprendre l’école / le boulot (nous sommes à la fin de l’été ici, c’est le début de l’année scolaire).
Il nous emmènera découvrir une réunion de son  « business » de vente de produits Amways sur internet (réunion très à l’américaine, comme dans les films !), et également faire une promenade dans le parc juste à côté de chez lui, parc entouré par l’eau, le grand pont en arrière plan : magnifique ! Il nous fait découvrir sa passion pour le taekwendo, en nous laissant assister à un de ses entrainements. C’est en effet assez impressionnant : gestes bien précis lents puis vifs, répétition de mouvements jusqu’à être trempé de sueur, respect du professeur. 


Pendant qu’il bosse, nous retournerons donc dans le centre, à la découverte du cultissime opéra de Sydney, puis du quartier des Rocks, et enfin de Darling Harbour, où se trouve l’aquarium Sealife, le madame Tussaud et le wildlife. 
 

Nous décidons de ne faire que l’aquarium, qui vaut vraiment le coup, et en effet, ça sera incroyable ! Pas forcement que pour sa multitude d’espèces de poissons, tortues, etc … 



L'aquarium de Sydney est surtout génial pour son tunnel en plexiglas ou l’on voit les requins passer au dessus de nos têtes ! ça fait un effet de malade, j’ai du y rester au moins une demi-heure, à suivre les raies, le paresseux éléphant de mer qui tire la langue. 
 












J’ai eu aussi un faible pour les tortues de mer, trop belles, et le poisson siffleur, qui avait une trop bonne gueule ! (et la mienne aussi, avec némo !!! On se ressemble, non ?!! )



Puis vient le départ en van. Nous avions décidé de passer une semaine a explorer un peu la côte australienne en van, avions trouvé une offre parfaite sur internet : le hippie camper. Grossière erreur, on s’est bien fait avoir sur toute la longueur (vive la « Liability » !). Bref, pour faire court, on passe d’une offre à 28 $ par jour à une offre à 55 $. Le mec (« bienvenue en Australie », se justifie-t-il) nous rajoute des trucs qu’on voit pas, mais par contre quand on sera sur la route, on se rend compte qu’il manque un bout du lit, que la bombonne de gaz est vide, etc … Bref !

Nous commencons notre trip sous le soleil et partons vers les Blue Montains, à Katoomba. Notre première soirée se passe bien, nous campons sur un parking juste en face des « Three sisters », pas mal quoi ! Le lendemain, Ju part pour une belle rando, je le suivrais un moment puis irai le retrouver en van à l’autre bout. Les paysages sont magnifiques, la journée aussi. 







Nous ferons également un arrêt au  Featherdale wildlife park que nous a conseillé un coloc de Nico : un parc avec pleins d’animaux en semi-liberté, tel que des kangourous, des koalas tout doux, des lézards, des pingouins gueulards, des émus qui avait peur de rien, un « lazy » alligators, des serpents et j’en passe. 


Dans l’après-midi, nous continuerons notre route (complètement déserte, alors qu’on est pas du tout dans le bush). Juste des panneaux « attention aux kangourous ». 

 








 


 On commence à être sur la réserve au niveau de l’essence et toujours rien. Aie aie aie, je commence à baliser. Heureusement, on trouvera enfin un bar (au milieu de nulle part) qui nous indiquera qu’un habitant, à une dizaine de mètres de là, fourni de l’essence. Enorme ! On va à l’adresse indiquée et en effet, dans une vieille grange derrière chez lui, un vieux distribue de l’essence depuis des tonneaux. C’était complètement surréaliste !


 Nous nous arrêterons dans un camping a Mittagong. Le lendemain, le temps se gâte. Nous ferons la route vers le lac Bathurst, puis dans le Morton National Park jusqu’à Calala Bay. Et là, c’est la loose. Le temps devient complètement pourri, alors qu’on est au bord de l’eau, au bord d’une crique, avec normalement la mer magnifique de Jervis Bay. Tu parles ! Il fait gris, il pleut et il fait 10 degrés avec un vent à décrocher les beaufs ! 

Et le summum de tout, je tombe malade : la bonne grippe avec fièvre et tout, qui durera jusqu’au retour à Sydney ! Donc je ne garderais pas forcément des souvenirs incroyables de ce trip. 

Retour à Sydney, ça commence à aller mieux pour moi, nous ferons une dernière soirée entre français (et du rhum) après être allé rendre le van pendant que Ju est lui en train de prendre son premier cours de surf avec Terak ( il n’a pas cassé de planche et s’est même plutôt bien débrouillé, à ce que j’ai entendu). Nous sommes le 14 février, et les Australiens font vraiment des trucs perchés pendant la St-Valentin. En rentrant avec le bus, je lève la tête et voit dans le ciel un avion un peu bizarre : il dessine des trucs dans le ciel. Le manège dure une bonne quinzaine de minutes, puis on peut voir apparaitre les mots « GI … TI AMO ». Puis une signature avec un cœur. Complètement taré !


Pendant la soirée rhum, on aura également eu le plaisir de voir un petit opposum, venu directement sur la terrasse de Nico (pas peur le truc). Malheureusement, la photo rend rien. 

Le lendemain, le départ à 6h30 du matin est dur, on embrasse Nico et on monte dans le taxi direction l’aéroport et la Nouvelle-Zélande ! Petite anecdote : on aura ENCORE du retard avec l’avion (1h30) et nous quitterons Sydney…. Sous la pluie !

Bali partie 2 (Ubud et ses trésors)



Bali, partie 2 (Ubud et ses trésors) - du 25 janvier au 1 février 2013 

J’étais déjà venue à Bali, il y a 16 ans de cela, et j’en gardais des souvenirs magnifiques. Voila pourquoi il était obligatoire pour moi de revenir ici pendant notre tour du monde : pour me remémorer certaines choses et en découvrir encore plus de cette île. Et certains souvenirs me sont revenus : l’odeur du bois et des fleurs par exemple, très spécifique, la musique typique de Bali, et l’hôtel ou nous avions séjourné avec mes parents. J’avais également pour mission de retrouver un homme, connu à l’époque, qui nous avait fait découvrir son île, en nous baladant à droite et à gauche, et qui nous avait même présenté sa maison et sa famille (2 enfants à l’époque).
 Je n’avais que sa photo, mais très facilement (tout le monde se connait ici), on a pu me donner son nom et son numéro de téléphone. Trop bien ! Il a maintenant 4 enfants (3 filles et 1 garçon, un nouveau-né de 3 mois), a construit sa maison et il est le leader de son temple. Il nous invite d’ailleurs à venir assister à une des cérémonies le jour suivant. Génial ! Rendez-vous est pris, et le lendemain il nous amène chez lui pour nous présenter sa famille et nous prêter les vêtements traditionnels (les sarongs). Qu’est ce qu’on est beaux ! 

 Nous allons ensuite en scooter jusqu’au temple et passons l’après-midi là-bas. Les femmes portent sur leurs têtes les offrandes de fruits et de fleurs (qui seront reprises ensuite et partagées dans la famille), les enfants portent également le costume traditionnel qui leur va si bien ! On reste un peu fascinés par tout ce que l’on voit, on tente de se faire discret (ce n’est pas une attraction touristique et nous sommes les seuls étrangers conviés à cette cérémonie, nous voulons respecter leurs traditions).
Quand les gens entrent dans l’enceinte des murs du temple, ils mettent de l’eau bénite sur leurs têtes et celles de leur famille. Puis, une fois à ce premier seuil symbolique franchit, nouveau petit rituel : de l’eau bénite que quelqu’un leur distribue est bue deux ou trois fois de suite, puis appliquée sur le front et la tête de chacun. Pour finir ils se collent des grains de riz sur le front. Les enfants également pratiquent le rituel. 

Apres avoir fait un peu le tour, nous allons nous assoir avec un groupe d’hommes à l’extérieur du temple. Ils sont tous rassemblés autour d’une sorte de jeux de dominos, parient de l’argent et éclatent de rire toute les deux minutes. Un des leurs nous expliquera qu’ils attendent le début des prières, et que le jeu consiste à faire 9 pour gagner. D’un coup, tout le monde s’arrête, les musiciens se mettent en place et les hommes rentrent à l’intérieur du temple pour les prières. Nous resterons à l’extérieur à admirer les musiciens, nombreux, qui jouerons tout le long de la cérémonie sans s’arrêter (c'est-à-dire bien une demi-heure). A la toute fin de la cérémonie, nous verrons également débarquer deux danseurs, avec des masques, qui pendant 15 minutes feront une sorte de danse avec des dialogues, des cris, comme pour chasser les mauvais esprits.


 
 
















Entre temps, une camionnette est arrivée, à débarqué un énorme cochon tout ligoté sur son bout de bois. Le pauvre était bien une offrande aux dieux. Pour nous le faire comprendre, les gens, en rigolant, passer le doigt sur leur gorge et couiiccc. On essayer de leur faire comprendre : « et après manger ? », mais non, juste couiiccc !




 

A la fin de la cérémonie, tout le monde rentre chez lui en ramenant ses offrandes avec lui, et c’est tout un nouveau groupe qui arrive pour une nouvelle cérémonie. Il parait que ça dure comme cela pendant 3 jours, ou les gens défilent groupe par groupe au temple pour prier. 

C’était en tout cas une expérience unique, ou l’on était plongés totalement dans leur quotidien, leur religion (comme si un balinais se retrouvait à un baptême chrétien par exemple). Les habitants nous ont  ouvert les portes de leurs temples, de leurs traditions et c’était très touchant.



 
Retour dans notre chambre chez l’habitant à Payogan pour prévoir un peu les prochains jours. Après le nord et Lovina, nous décidons d’aller à l’Est, du coté de Padang Bai et Amhed, où les plages sont magnifiques pour le snorkelling (plongée avec un masque et un tuba).

Le lendemain, c’est donc reparti à bord de notre super scooter. Premier arrêt à la Blue Lagoon Beach (Padang Bai), que nous avait conseillé Agnès (où elle a un bungalow). Nous irons donc squatter la plage juste magnifique, et Ju pourra profiter des magnifiques poissons qui sont à quelques mètres seulement de lui. Pas besoin de nager, il y en a de partout : des multicolores, des bleus électriques, …
Ensuite nous reprenons le scoot, et je me souviens que dans le reportage du globe-cooker que j’avais adoré, le présentateur était allé voir des marais salants. Ce n’est pas très loin, alors on va essayer de retrouver l’endroit. En montrant la vidéo dans le village (Kusamba), on nous indique le chemin : il nous faut remonter la plage et on tombera dessus. Et en effet, on arrive à la petite exploitation quelques centaines de mètres plus loin. C’est une toute petite production, entièrement cultivée à la main : les cultivateurs vont chercher l’eau de mer et la balancent sur le sable qui à été préalablement tassé, compressé et qui est bien lisse grâce à des râteaux. Il le laisse sécher puis ensuite vont le mettre dans des petits bassins au soleil. Tout doucement, l’eau va s’évaporer pour ne laisser que le sel.
Quand on a arrive, il y a un couple qui travail (surement les patrons). On leur fait comprendre qu’on vient juste regarder. Ils nous regardent de loin (ne devant pas voir beaucoup d’étrangers). Ju va ensuite vers eux et commence à leur montrer le fameux reportage du globe cooker où on les voit. Et là, il n’en reviennent pas. C’est vraiment un joli moment, les 3 devant le petit écran de l’Iphone, tout étonnés et morts de rire devant les images. Du coup après, il nous offrent le café (C’est le café drive : une dame qui passe avec sa marchandise sur la tête), et avant de partir, le vieux nous rattrape et nous donne un énorme sachet de sel, tout fier ! Mais vraiment énorme le paquet (on en donnera d’ailleurs un peu à tout le monde). Nous le remercions, lui donnons un peu de sous et repartons avec des super souvenirs pleins la tête !

Retour à Ubud, après une bonne journée. Encore par rapport à l’émission de Fred le globe cooker à Bali (j’avais j’ai vraiment aimé cette émission, qui est trop bien faite), nous voulons absolument voir le Babiguling. Mais qu’est ce que le Babiguling ?? Ha ha, et bien c’est un plat, à base de cochon. Sauf que nous, ont voulait aller voir la préparation, comme Fred de l’émission. On passe donc au restaurant, et ils nous disent : « pas de soucis, venez demain, à 6h du matin, ce n’est pas très loin du resto, vous pourrez nous aider ». Okay, on met donc le réveil à 5h le lendemain, moi j’abandonne vite le matin (pas QUE par ce que c’est le matin, mais que c’est pas beau à voir, un cochon égorgé… SURTOUT le matin), mais Ju se lève et il y va. Il revient malheureusement 5min plus tard, un boucher Belge avait eu la même idée se matin là, et était venu de Kuta pour découvrir ça. Ju lui a donc cédé la place. Peut être pas plus mal, par ce que pour vous expliquer : le matin, très tôt, ils tuent le cochon (je sais pas si vous avez déjà entendu le bruit du cochon qu’on égorge, mais c’est dégueu quoi), puis ensuite ils l’ouvrent, lui mettent plein d’épices dedans et le referment grâce à une belle couture. Puis il faut lui enfoncer un énorme bout de bois passant par les deux trous (vous m’avez compris quoi), et finalement lui péter la colonne en tapant dessus (vous comprenez maintenant pourquoi j’ai lâchement abandonné à 5h du matin ?!). Puis on le met sur le feu, et il faut le tourner pendant 4/5 heures, très lentement. Cela fait un plat vraiment délicieux, que nous irons déguster à midi, après s’être bien recouchés ! 

Nous revoyons Monsieur Dira afin de lui donner les dernières photos que nous avons prises de lui et de toute sa famille, et il commence à discuter sur l’argent (les balinais sont très ouvert sur toutes les questions qui peuvent être un peu tabous pour nous. Par exemple, la 1ere chose qu’un balinais nous demande est « si nous sommes mariés, si nous avons des enfants, … » Avant même de te demander ton nom. C’est quelques chose de normal pour eux. Le monsieur du sel, d’ailleurs, voulant vraiment se faire comprendre, prendra ma bouteille d’eau pour mimer le bébé dans ses bras… trop drôle !). Donc, je reprends, Monsieur Dira nous demandera combien ça coûte dans notre pays, combien on gagne. Quand on lui dira, il commencera à ouvrir des grands yeux, genre « incroyable ! ». Mais quand on lui expliquera combien on paye et combien il nous reste à la fin, il réfléchira quelques minutes puis terminera la conversation par « enfaite, je suis bien mieux ici ! ». Et oui, en effet ! Il nous explique par contre que l’école, à Bali, est payante et très chère, ce qui pour nous est incroyable. Sa première fille doit aller à l’université, et là, c’est encore pire. Il nous explique qu’un tiers de son salaire va pour l’école, entre les livres, le transport, le repas, et l’école elle-même (alors que pour l’instant, le petit ne va pas a l’école, et que les trois autres ne sont pas encore à l’université). Ça, ce n’est vraiment pas normal !

Le lendemain, c’est déjà le jour de repartir pour Kuta, avant de s’envoler pour l’Australie. C’est passé à une vitesse folle ! Nous ferons une dernière soirée à Kuta, en compagnie d’Agnès, de Jean et de Arturo (le retour de notre pote péruvien, rencontré en Thaïlande lors du Trek), ou nous finirons trempés et dégoulinants tellement il pleuvra ce soir là (les routes complètement inondées, jusqu’aux trottoirs et presque jusque dans les magasins !).
A notre hôtel (vraiment pourri, le pire qu’on ait fait : sale, dégueu, tout ce que tu veux…. Même des capotes usagées dans les bacs en face de la chambre…. Beurrrkkkkk !) Nous rencontrons deux français, Elodie et Alex, avec qui on se plaint un peu de l’hôtel, et après être allés manger ensemble nous embarque dans LE magasin ! Kriska, là ou tous les p’tits bouibouis viennent se fournir pour revendre les mêmes babioles deux fois plus cher dans la ville. On y trouve de tout : les souvenirs balinais, de la nourriture, des fringues, et tout cela à des prix dérisoires ! 

La voiture d'Agnès !
On retrouvera nos deux frenchies à l’aéroport pour une dernière petite bière, eux à destination de Singapour et nous partant pour Sydney. Nous aurons deux heures de retard (pourquoi toujours nous ??), alors qu’eux manqueront presque leur avion ! Et voilà, Bali, c’est fini, ……. Ouainnnnn !!!!

C’est vraiment une île extraordinaire en tout cas, ou il fait bon vivre, et je conseille à tout le monde d’aller y faire un petit tour !