mercredi 28 novembre 2012

Retour en Thaïlande : Ubon et Ayutthaya


21 au 28 novembre 2012 – Retour Thailande, Ubon et Ayutthaya 

Ju : « Départ de Don Khone ce matin pour Paksé, puis de Paksé à Ubon (en Thailande), avec 4 sandwichs pour la route et un peu de flotte (plus une thune car pas de banque sur l’île) et pour une fois la pirogue est à l’heure. 

On embarque donc pour la terre ferme où un car nous attend… Et là on poirote une bonne heure parce que l’organisation est disons… bien bordélique ! Les derniers bagages dont les nôtres sont chargés dans l’allée centrale et toutes les places sont occupées (heureusement le trajet jusqu’à Paksé n’est que de 2 heures).
On fait alors la connaissance de Jérémy, un Français pieds nus, la vingtaine, qui parcours les pays du coin à la recherche de full moon partys mais qui au fil de la discussion s’avèrera être bien cool et intéressant : il bosse 3-4 mois sur la Côte d’Azur près de Fréjus comme photographe et vient claquer sa thune tantôt en Egypte, tantôt par ici. Il se démerde un peu an Thaï et nous apprendra quelques phrases bien utiles au cours de la journée. Arrivés à Pakse, on change de bus et passons le poste frontière une demi-heure plus tard pour revenir en Thaïlande, non sans avoir lâché un petit euro de « bakchich » plus ou moins officiel, mais difficile d’y couper.


Reste donc 3 heures jusqu’à Ubon où une fois arrivés, on négocie un tuk-tuk sur lequel on monte tous les trois en calant tant bien que mal nos bagages (toujours accompagnés de Jérémy). On galère ensuite un peu à trouver une guesthouse, mais on trouve finalement un hôtel à 300 bahts (7,5 euros) avec eau chaude et une piaule immense.
Notre poto vient nous rejoindre ensuite et nous sortons manger un bout au marché de nuit du coin : ce sera une noodle soupe plutôt pas mauvaise, et puis direction le bord du fleuve pour boire quelques rhums orange avant de terminer au whisky. Une bien bonne soirée…

Le lendemain réveil un peu difficile pour moi (on avait pas encore bu d’alcool fort depuis notre départ) et petit tour à la gare pour réserver nos billets vers Ayutthaya, la ville où nous voulons fêter le Loy Krathong mercredi 28. Pas de quoi rester à Ubon un jour de plus, la ville ne présente pas de réel intérêt. On embarquer le soir même dans le train et comme il reste des places tout se déroule bien, juste le temps de prendre quelques victuailles pour le trajet dans les rares stands de bouffe devant la gare et c’est parti pour le train couchette (avec air conditionné cette fois !).

Pendant qu’on prend notre repas, une dame thaï est assise à nos côtés et comme elle parle un peu anglais, on se met à tchatcher avec elle et partageons notre repas (elle nous met d’ailleurs en garde contre les propositions d’eau ou de nourriture gratuite dans le train, à refuser car souvent empoisonné, et réveil à poil sans plus aucunes affaires le lendemain… or on lui fait remarquer qu’on vient d’accepter de la nourriture de sa part, ce qui la fait bien rire et nous aussi).
C’est ensuite l’heure de la préparation des couchettes suivie d’un bon dodo pour moi mais plutôt d’une nuit blanche pour Ségo  (ben oui, toujours cette insomnie des transports, j’y peut rien… ). 

On arrive donc à Ayutthaya vers 4h30 du mat’ et on décide de partir vers le centre-ville en traversant par le fleuve où une navette est censée être dispo… mais pas à cette heure là ! Les tuk tuk sont déjà là eux, des tuk tuk bien stylés (jamais vu auparavant des comme ça), mais on a le temps ! Du coup plus loin un pont est bien empruntable mais nous fait faire un joli détour et on marche une grosse heure avant d’atteindre le coin des guesthouses sympas. Ségo ne veut plus attendre et un des proprios nous propose une chambre, super mimi bien qu’un peu plus cher que ce qu’on prévoyait, mais on y restera au moins une nuit…

On en profite pour faire laver nos fringues, Ségo récupère, je vais me faire un excellent café au petit matin et vers midi petite cantine qui paye pas de mine et soupe au poulet délicieuse (on sue comme des porcs ceci dit). L’après-midi il fait trop chaud pour sortir et on en profite pour récupérer un max d’infos sur le coin. Le soleil calmé, on teste une autre cantine de rue cette fois-ci, chacun un plat pas trop mal mais portion légère, du coup je demande un autre plat mais à partir de là on a attendu presque une heure pour être servis, les locaux arrivés après nous étant servis avant… bien relou et prix un peu élevé pour ce que c’était… on reviendra pas !

Le lendemain on négocie une petite ristourne sur la chambre avant de réserver pour 5 nuits supplémentaires, puis petit déj’ au café d’à côté et on enfourche les vélos : on passe de l’autre côté de la rive pour aller faire un tour à la gare et prendre nos billets pour Lopburi (la ville des singes) et mangeons dans un petit restau familial (très bon) tenu par une thaï sympa qui nous donne quelques infos et une carte supplémentaire. On décide donc sur ses conseils d’aller visiter le marché flottant ainsi qu’un camp d’éléphants. »

Ségo : « Arrivés là bas, c’est Disneyland ! Des petits villages reconstitués, des chèvres, des éléphants prenant la pause pour la photo… LE truc bien touristique ! Le marché flottant ? Des magasins de souvenirs de chaque coté d’un petit cours d’eau, et les seuls trucs qui flottent : des barques de touristes japonais. Bon, on s’y attendait. On fait un peu le tour, histoire de… Et là, d’un coup, énorme averse ! Le déluge, avec vent à décorner les bœufs, puissant orage et éclairs énormes, électricité qui saute, japonais en panique… Enorme ! 

Au bout d’une demi-heure, ras-le-bol, on y va… Rouler à vélo sous la pluie chaude, trop bien ! Je motive Ju, « t’inquiète, on m’a indiqué un raccourci, on y va ». Sauf que… ben sauf que malheureusement j’ai jamais trouvé le raccourci, et qu’en tout au lieu de 2km, on a fait 15 km pour retourner jusqu’à la guest house, trempés et dégoulinants. On a bien fait rire les thaïs qui nous voyaient passer en tout cas !

 


Dimanche, on reprend le train pour aller à Lopburi, à environ 40km d’Ayutthaya. On a vu dans le routard que c’était LA ville des singes, et en plus, le dernier dimanche de novembre, ils organisent une fête spéciale pour eux. 

Arrivés là-bas, en effet, on n’est pas déçu : il y à des singes partout, sur le trottoir, sur les fils électriques, dans les pick-up, … Les hôtels et autres immeubles sont enfermés dans des cages pour que les singes ne rentrent pas. 



 On les regarde faire un moment, mais on n’est pas bien rassurés : un gamin avec une saucisse à la main se fait choper le bras par un des singes, qui récupère la saucisse et part la manger tranquillement. Un autre, ayant repéré une petite européenne la bouteille à la main, attend le bon moment et tac … pique la bouteille pour aller la boire un peu plus loin. Pire : un des singes finit une canette de bière, la léchant même jusqu’à la dernière goutte. On est un peu encerclés, on fait gaffe à nos arrières, et au final, on décide assez vite de se barrer de là. C’est bon, on a vu !


Le lendemain, journée détente : on a fait péter le lunch buffet d’un grand hôtel d’Ayutthaya (faut se faire plaisir hein ?!), puis farniente à la piscine. Au détour d’une petite bière, on a également rencontré un vieux gallois habitué de la Thailande, très peace, qui travaille 6 mois chez lui puis part 6 mois se promener en Asie, et cela depuis plus de 20 ans. Un habitué quoi !

Dans les rues, on peut croiser ce que j’appelle des « hommes pouet-pouet » : A vélo avec leurs cantines ambulantes, ils ont un klaxon et ils font pouet-pouet toute la journée pour appeler les clients.

Il y aussi le plat le plus connu de Thaïlande, dont je n’ai pas encore parlé : Le Pad Thaï. C’est un mélange de nouille, d’oeufs, de poulet, de germes de soja, cacahuètes et citron vert… Miamm ! 

On le trouve autant dans les petites cantines de rue que dans les restos, certain super bon, d’autre moins. 

Une vraie découverte, simple et succulente ! 



Aujourd’hui, c’est la pleine lune : on est le mercredi 28 novembre. Et qui dit pleine lune de novembre dit Loi Krathong (ou Loy Krathong), la plus belle fête de Thaïlande ! On en reparlera dans le prochain article, car c’est ce soir. 

En attendant, ce matin, on se lève tôt pour aller visiter les deux temples qui ont l’air d’être super intéressants à Ayutthaya. 

Le premier : le Wat Yai Chaimongkhon, à l’extérieur de la ville. Un énorme bouddha couché, drapé de sa robe orange. On en profite pour faire des photos avec un mode spécial noir et blanc + orange. 









Il y a également des centaines de statues identiques qui encerclent tout le temple. 


 
Nous faisons la visite en même temps qu’une troupe de militaires qui sentent bien la transpi ! 

 ça fait bizarre de voir débarquer une troupe pareille en plein milieu d'un temple.



 
 

Ces vieux temples drapés d’orange valent en tout cas le détour. 

Le temps malheureusement est bien pourri, tout gris, et on finira la visite sous la pluie.

 

 
On va ensuite visiter le deuxième temple : le Wat Mahathat. Celui-ci est réputé pour avoir des têtes de Buddha dans les arbres. Quand on arrive, c’est moins bien que ce qu’on pensait : des ruines, pas très belles, et on nous demande 100 baths pour entrer… grr c’est dommage, j’aurais bien aimé juste voir la tête dans l’arbre quand même ! Qu’à cela ne tienne, on tente de gruger un peu, on attend un groupe de touristes et on s’incruste avec eux. Ni vu ni connu, et on passe tranquille ! Franchement, pour juste aller voir la tête dans l’arbre 5 min, ça valait le coup ! Le reste n’a pas trop d’intérêt à nos yeux. On préfère aller manger et ensuite écrire ce bel article, pour tous les fans de notre blog, en attendant la fête de ce soir ! 

 
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Le champs des coqs, à côté du wat : des centaines de coqs, petits ou grands !

Le jeu des échecs, façon Thaï

Moi, je préfère les faux singes !


Pinpin, pinpinette, où êtes-vous ?

 Pinpin et pinpinette étaient cachés depuis un petit moment, ils ont pas voulu nous suivre dans le nord.... Ils préféraient le sud et la plage. Mais on vient de les retrouver !!





Bilan Laos


Bilan Laos 

 Du 30 octobre  au 21 novembre 2012

Ø  Itinéraire :  Huey Sai/ Pakbeng/ Luang Prabang / Vang Vieng/ Vientiane/ Paksé/ Bolaven Plateau/ Champasak / 4000 îles Don Khone

Ø  Transport et hébergement :
Luang Prabang : 2 hotels ( Phongboun GH + Namsok 3), Des vélos 1 fois, bus to vang vieng, bateau to luang
Vang vieng : 1 hotel (sisavang GH), 1 scooter, 1 bus to viantiane
Vientiane : 2 hotels (mixay paradise plus cher mais mieux), des vélos, et sleeping bus to paksé
Paksé : 2 hotels + 1 homestay plateau des bolovens, 1 scooter 3jours, un mini-bus puis une pirogue pour 4000 iles
4000 iles : Des velos 2 fois, 1 hotel (pa kha GH : 40 000 k), 1 pirogue + 2 bus pour Ubon (thailande)
Ø  La Laos, ce qui nous a marqué/surpris/fait rire :

Les tracteurs artisanaux : des motoculteurs assemblés à une longue remorque (voir photo Paksé)
Les cloches à fromage, qui servent à protéger les enfants pendant leurs siestes
Les gens, tous le temps souriant ; les enfants qui disent Bonjour, la « cool » attitude
La quête des moines le matin à Luang Prabang
Les incessants « tuk tuk my friend ! », « waterfall today ? » des conducteurs de tuk tuk

Ø  Les bonnes adresses au Laos :

A Luang Prabang : toute la ville en elle-même est magnifique.
-Plus particulièrement, le marché de nuit (magnifique),
-Notre guest house « namsok GH 3 », très bon rapport qualité-prix, le mieux qu’on est trouvé
-Ou encore le restaurant « le tamarind », vraiment très bon, cuisine Lao gastronomique

-          A Paksé : le loueur de moto, sur la rue principale, «Miss Noy », tenu par le Belge Yves

-          Sur le plateau des Bolovens : Le Homestay « Katu », a Ban Houay Houn km 57

-          Sur Don Khone : La « Pakha Guest house » et le restaurant « Chez Anny » 

mardi 27 novembre 2012

Les 4000 îles : Don Khone



17 au 21 novembre 2012 – Les 4000 îles

Nous arrivons samedi sur Don Khone, une des 4000 îles (Si Phan Don en lao), après un trajet en mini-van de 2h puis un transfert en pirogue d’une quinzaine de minutes (seul moyen pour accéder aux îles). 
 
 

Parmi ces « 4000 îles, il y a 3 îles sur lesquelles on peut séjourner : Don Khong, la plus grande, Don Det, la plus petite et Don Khone, la moins touristique, que nous avons choisie.

Don Khone, reliée à Don Det par un ancien pont français, offre un paysage encore très sauvage, avec sa forêt de bambous et ses belles chutes d’eau. Pas de voiture, seulement quelques scooters et des vélos, des petits chemins de terre. Tout semble paisible ici. 

Nous trouvons tout d’abord notre guest-house, la « pakha guesthouse », avec une chambre sur pilotis en dessus du Mékong, petite terrasse et hamac, et cela pour 40 000 kip (4 euros) ! La patronne est une vieille dame Lao qui parle le français, appris à l’école quand elle était jeune. 


Ici, le but, c’est de se laisser aller, de profiter, de se balader… Et c’est ce que nous ferons dès le lendemain matin ! 
2 vélos et c’est parti dans les petits chemins de campagne, où les agriculteurs récoltent le riz pendant que les enfants s’amusent. Nous en rencontrerons d’ailleurs trois, venu a notre rencontre à grand coup de « Sabaidee » (bonjour en Lao). Nous les prenons en photo, et ça les éclate de se voir ainsi. Ils ne voudront plus nous laisser partir, allant même à s’amuser à mettre leurs bâtons dans les roues de Julien. 



Nous continuons notre route après cette rencontre vers la chute d’eau, encore complètement à l’état sauvage, sans ticket d’entrée ni chemin pré-dessiné : tout ce qu’on aime ! Après avoir tenté plusieurs chemins, nous la trouvons enfin, magnifique !

 
 Ju se baigne, nous prenons des photos, puis je le convainc de remonter encore un peu dans la forêt et les branchages pour trouver la source. Bon d’abord, le chemin dans la forêt était pas génial génial, on se prend des branches dans la figure, etc… Mais je trouve ça cool moi ! 

Enfin … jusqu’à ce que Ju m’arrête au bout d’un moment et me dise : « Stop… t’as pas vu sur quoi tu viens de rouler là !?! ». En effet, je venais de passer sur un gros serpent bien large, plus d’un mètre !) entre la vie et la mort,  mais donc encore vivant ! Self control, mais on rebrousse tout de suite chemin !!! Beurkk, heureusement que je l’ai pas vu avant, j’aurais vraiment flippé et capoté (comme diraient les Québécois). 


Quelques jours après, on va également visiter l’autre cascade, plus touristique celle là, mais avec une plage au bout, parait-il. C’est parti, on reprend les vélos, payons le droit de passage (qui comprend le pont pour Don Det et le chemin vers les chutes mais franchement très cher : 50 000 kip pour nous deux) et sur le chemin tombons sur une locomotive en piteux état. Puis on se rend donc à ces fameuses cascades qui sont très jolies, et déchainées, c’est le moins qu’on puisse dire ! 

Après avoir mangé un bout de sticky rice plein de fourmis mortes (beurkkk), on va enfin à la plage. Et en effet, ça ressemble à une vrai plage, avec du sable (qui fait 90°, on se crame les pieds !) et un bout de crique venant des chutes un peu plus haut. C’est frais, ça fait tellement du bien ! Il ne faut pas essayer d’aller nager par contre, car le courant est assez fort… C’est juste histoire de faire trempette les fesses dans l’eau.



On va ensuite visiter Don Det (autant profiter un max de notre « droit de passage »), en traversant l’ancien pont français. Il y a encore d’ailleurs quelques restes des colons français sur cette île : le pont en béton, construit au XIXe siècle, ainsi que les restes de l'unique voie ferrée (d’où la loco) bâtie au Laos avant le XXIe siècle. Ce lien ferroviaire permettait de faire passer les marchandises du Laos au Cambodge en évitant les chutes de Phapheng. 


L’île est petite, nous la parcourons en un peu plus d’une heure, et nous rendons compte, qu’en effet, elle est plus touristique. Des guest house un peu partout, un tourisme de jeune, des Happy Menu et de l’alcool. On se croirait revenu à Vang Vieng… Pourri !

Sinon, les journées sont « à la cool ». Lecture, sieste, bon petit repas au bord du Mékong, couché de soleil magnifique…. Peace and quiet ! 


Notre coup de cœur : un petit resto, « chez Annie ». Pas trop de gueule le resto, je m’y étais arrêtée au départ pour internet. Et j’ai découvert un endroit super, tenu par une femme ayant trois gamins adorables (bien que geignards). Le petit notamment nous a bien fait rire. Les plats étaient tellement bons, préparés sur le moment. A recommander !




Quelques jours plus tard, voulant encore faire pleins de trucs, on a un peu compté les sous et on s’est dit : « ha ba en fait, on a plus trop de sous, il n’y a aucun distributeur sur l’île, faut prendre les billets de retour… Bon ben on va y aller, hein ?! » ; Mais on serait bien restés encore, tellement on y était bien.

Le dernier soir, panne de courant sur le deux îles ! Cela à duré une bonne heure, et on a pu faire notre dernier repas « chez Annie » à la bougie (plantée dans une bouteille de Lao beer). So romantic ! Le petit, qui venait de se laver, courait à poil dans le resto. Il venait de Ju à moi pour qu’on le frotte avec la serviette, et ça le faisait marrer.

Ce fut en tout cas un super  moment sur cette île, très reposant, ressourçant, et campagnard ! En espérant que cette île ne deviendra pas au fur et à mesure comme les autres, un repère à touristes.

L'école de Don Khone