Arequipa (2400 mètres d’altitudes) est la deuxième ville la
plus peuplée du Pérou, au pied du volcan Misti (5.821m) et le Chachani (6.075m).
Ju à décidé de faire craquer : on prend un joli hôtel,
un peu plus cher que la moyenne, mais magnifique : la Casa de Avila.
Chambre simple mais confortable, douche avec (vraiment) de l’eau chaude, joli
jardin intérieur avec une tortue en guise de décor vivant (trop mignonne !),
et cours de cuisine à ciel ouvert. Parfait quoi ! (faut se faire plaisir
de temps en temps, n’est ce pas ?)
Le ceviche, c’est un poisson crû cuit grâce au citron vert,
et servi avec de la patate douche et du maïs grillé. Depuis qu’on l’a testé au port
d’Arica, on adore ! C’était donc cool d’apprendre à le faire. Ce fut une
très bonne matinée, avec une chef très sympathique et des participants enjoués
et motivés. Je ferai équipe avec une Irlandaise et aurait le temps de faire connaissance
avec un couple très chaleureux, qui se trouvera être formé par le consul d’Angleterre
à Montréal et sa femme, rien que ça. Après s’être bien régalés de nos plats à
la fin du cours, c’est l’heure de passer au bar !
Le gérant de l’hôtel, un
homme très agréable et fier de son pays, nous expliquera tout l’historique de
la fameuse boisson, tout en nous montrant comment la préparer. Car attention !
Le pisco, c’est Péruvien !!!! (« Et non Chilien. Les Chiliens font du
bon vin, mais le Pisco, c’est à nous » dixit le gérant).
Coté monument, c’est vraiment un coup de cœur ! Les maisons
ainsi que la plupart des bâtiments sont faits de pierre volcanique (le sillar) d’un
blanc étincelant, qui donne tout son charme à la ville. Il y a également un
nombre incalculable d’églises, de cathédrales plus belles les unes que les
autres mais aussi et surtout « le couvent Santa Catalina », le plus
grand au monde.
Ouvert au public depuis 1970 après avoir abrité pendant quatre
siècles une communauté de Carmélites issues de riches familles espagnoles de la
région. Fondé en 1580, sa superficie couvre plus de 20.000m² et abritait au
moins 500 religieuses.
C’est vrai que quand on pénètre dans ses murs, c’est assez
impressionnant : une ville dans la ville. Et les couleurs !!!
Incroyable. Nous prendrons, pour une fois, une guide parlant Français, qui se
révèlera être très instructif. Pendant une heure, elle nous racontera plein de
petites anecdotes sur les religieuses d’autrefois, sur le couvent etc…
Notamment la venue de la grand-mère de Paul Gauguin, qui en écrira un livre
rebelle et révolutionnaire pour l’époque.
Elle nous explique ainsi que les filles entrant ici devaient
faire vœu d’isolement total, mais qu’elles conservaient par contre à l’intérieur du
couvent un train de vie assez étonnant pour des religieuses : cellule
individuelle de grande taille donnant parfois sur une courette et une cuisine
perso, possibilité d’avoir des servantes… Rien à voir avec d’autres monastères
aux règles plus contraignantes.
Une fois seule nous prendrons le temps de refaire tout le
tour, et de prendre quelques photos. Ju s’appuiera contre le mur rouge avant de
se rendre compte qu’il en a de partout (la couleur ne tenant pas). Très
drôle !
La Plaza de Armas, place centrale d’Arequipa, est superbe. Entourée
de la cathédrale (qui possède un
magnifique orgue de barbarie) et des arcades,
elle présente une très belle fontaine en son centre, lieu de retrouvailles et de
rendez-vous. C’est d’ailleurs ici-même que nous retrouverons Lise et Lili.On ira boire un coup dans un parc, et on apprendra qu’ici il ne faut mieux pas boire d’alcool (bière) dans la rue, d’autant plus que les flics sont très présents dans les alentours du centre-ville.
Une autre visite, peu connue des touristes, vaut vraiment le
coup : La Recoleta. Un autre couvent, situé sur l’autre rive d’Arequipa.
Le musée du couvent n’est pas extraordinaire, c’est une accumulation d’objets
anciens de toutes sortes : jouets, photos, objets religieux et objets
incas. Ce qui fut impressionnant et un
peu dégueu, c’est la salle d’art précolombien et ses momies exposées en vitrine :
effet halloween garanti.
Non, s’il faut aller à la Recoleta, c’est pour sa bibliothèque !
20 000 ouvrages s’entassent ici, amassés par les Franciscains au fil des
siècles, le long des rayonnages de bois qui recouvrent tous les murs de la
pièce, du sol au plafond. Et sans aucune protection de verre, comme on le voit
souvent en Europe : ici, si l’on veut (même si c’est débile), on peut
toucher ou même prendre les livres. On s’accroupit pour découvrir les rayonnages
laissés en libre accès, sentir l’odeur qu’il émane de ces œuvres du XVI, XVII
et XVIIème siècles. C’est à couper le souffle !
Ju : "Autre chose surprenante ici : le nombre de petits casinos et autres salles de jeux d’argent. Alex et Sub vous seriez au paradis ! Les Péruviens sont assez fous des machines à sous, et comme ces salles sont ouvertes toute la sainte journée… elles sont toujours bien remplies !
On continuera bien sur notre collection de photos de
coccinelles, ces voitures étant omniprésentes dans ce pays : ça va des
vieux modèles dont on se demande encore comment ils font pour avancer jusqu’à
de splendides voitures plus récentes mais surtout bichonnées par leurs proprios.
C’est maintenant l’heure de rejoindre Cusco, et de faire l’ascension
du Machu Picchu ! En prenant le bus, on a la surprise d’être filmés avant
de pouvoir monter, au cas où on nous kidnappe j’imagine ! rassurez-vous,
le voyage se passera bien, mis à part qu’on se les gèlera toute la nuit car pas
de chauffage (ici ils mettent les mini-radiateurs en route en pleine journée
mais pas la nuit…). On changera même de bus un peu avant l’arrivée (toujours
pas de chauffage lol) pour se rendre compte qu’il y fait encore plus froid.
Parfois il ne faut mieux pas essayer de comprendre !