mardi 23 avril 2013

Arriba arriba Arequipa !



Arequipa – Du 11 au 18 avril 2013

Arequipa (2400 mètres d’altitudes) est la deuxième ville la plus peuplée du Pérou, au pied du volcan Misti (5.821m) et le Chachani (6.075m).


On arrive dans une ville charmante mais très bruyante : les taxis se font la guerre à chaque croisement à grands coups de klaxon tandis que le camion des éboueurs serpente au son de la «Lettre à Elise».

 Ju à décidé de faire craquer : on prend un joli hôtel, un peu plus cher que la moyenne, mais magnifique : la Casa de Avila. Chambre simple mais confortable, douche avec (vraiment) de l’eau chaude, joli jardin intérieur avec une tortue en guise de décor vivant (trop mignonne !), et cours de cuisine à ciel ouvert. Parfait quoi ! (faut se faire plaisir de temps en temps, n’est ce pas ?)

En effet, dans le jardin se promène Paco, une grosse tortue, pour qui Ju se prend d’affection. Pendant ce temps là, je prendrai un cours de cuisine ! Au menu : ceviche et chorrillana, deux plats de poisson, et pour finir : comment faire le Pisco Sour, le célèbre cocktail péruvien.

Le ceviche, c’est un poisson crû cuit grâce au citron vert, et servi avec de la patate douche et du maïs grillé. Depuis qu’on l’a testé au port d’Arica, on adore ! C’était donc cool d’apprendre à le faire. Ce fut une très bonne matinée, avec une chef très sympathique et des participants enjoués et motivés. Je ferai équipe avec une Irlandaise et aurait le temps de faire connaissance avec un couple très chaleureux, qui se trouvera être formé par le consul d’Angleterre à Montréal et sa femme, rien que ça. Après s’être bien régalés de nos plats à la fin du cours, c’est l’heure de passer au bar ! 
  

 
















Le gérant de l’hôtel, un homme très agréable et fier de son pays, nous expliquera tout l’historique de la fameuse boisson, tout en nous montrant comment la préparer. Car attention ! Le pisco, c’est Péruvien !!!! (« Et non Chilien. Les Chiliens font du bon vin, mais le Pisco, c’est à nous » dixit le gérant).

Arequipa est connue pour être la ville de la gastronomie au Pérou, et c’est le cas ! Laissez-moi également vous parler du restaurant que nous avons testé : le Zig-Zag. Nous voulions gouter la viande de Lama, qui a la réputation d’être très bonne. Ce resto en proposait sous forme d’une trilogie de viande sur pierre chaude : juste succulent. Et les grands bavoirs que la serveuse nous met juste avant : fou rire assuré ! On se fera également plaisir avec une entrée de fromages et charcuterie (hé ! 8 mois qu’on n’en avait pas mangé).

 Le marché San Camilo également est superbe a Arequipa. Il regorge de fruits magnifiques tels que des fraises, des fruits de la passion et des noix de cocos. Il y a aussi la section jus de fruits, où les bonnefemmes préparent des jus de fruits frais devant vous et pour à peine 50 centimes. Nous passerons vite par contre devant la section viande, l’odeur pour moi y étant écœurante (à vous rendre végétarien !) mais cela ressemble à l’Asie. La section poisson, où Julien ne manquera pas de manger une fois de plus un petit ceviche. C’est un marché ou l’on peut se balader un bon moment, et juste apprécier. Et des fraises au mois d’avril … Miamm ! Bonnes et pour moins de 2 euros le kilo !

Coté monument, c’est vraiment un coup de cœur ! Les maisons ainsi que la plupart des bâtiments sont faits de pierre volcanique (le sillar) d’un blanc étincelant, qui donne tout son charme à la ville. Il y a également un nombre incalculable d’églises, de cathédrales plus belles les unes que les autres mais aussi et surtout « le couvent Santa Catalina », le plus grand au monde.





Ouvert au public depuis 1970 après avoir abrité pendant quatre siècles une communauté de Carmélites issues de riches familles espagnoles de la région. Fondé en 1580, sa superficie couvre plus de 20.000m² et abritait au moins 500 religieuses.
C’est vrai que quand on pénètre dans ses murs, c’est assez impressionnant : une ville dans la ville. Et les couleurs !!! Incroyable. Nous prendrons, pour une fois, une guide parlant Français, qui se révèlera être très instructif. Pendant une heure, elle nous racontera plein de petites anecdotes sur les religieuses d’autrefois, sur le couvent etc… 

Notamment la venue de la grand-mère de Paul Gauguin, qui en écrira un livre rebelle et révolutionnaire pour l’époque. 

Elle nous explique ainsi que les filles entrant ici devaient faire vœu d’isolement total, mais qu’elles conservaient par contre à l’intérieur du couvent un train de vie assez étonnant pour des religieuses : cellule individuelle de grande taille donnant parfois sur une courette et une cuisine perso, possibilité d’avoir des servantes… Rien à voir avec d’autres monastères aux règles plus contraignantes.

Une fois seule nous prendrons le temps de refaire tout le tour, et de prendre quelques photos. Ju s’appuiera contre le mur rouge avant de se rendre compte qu’il en a de partout (la couleur ne tenant pas). Très drôle ! 
 



La Plaza de Armas, place centrale d’Arequipa, est superbe. Entourée de la cathédrale (qui possède un
magnifique orgue de barbarie) et des arcades, elle présente une très belle fontaine en son centre, lieu de retrouvailles et de rendez-vous. C’est d’ailleurs ici-même que nous retrouverons Lise et Lili.

On ira boire un coup dans un parc, et on apprendra qu’ici il ne faut mieux pas boire d’alcool (bière) dans la rue, d’autant plus que les flics sont très présents dans les alentours du centre-ville.


Une autre visite, peu connue des touristes, vaut vraiment le coup : La Recoleta. Un autre couvent, situé sur l’autre rive d’Arequipa. Le musée du couvent n’est pas extraordinaire, c’est une accumulation d’objets anciens de toutes sortes : jouets, photos, objets religieux et objets incas.  Ce qui fut impressionnant et un peu dégueu, c’est la salle d’art précolombien et ses momies exposées en vitrine : effet halloween garanti.

Non, s’il faut aller à la Recoleta, c’est pour sa bibliothèque ! 
20 000 ouvrages s’entassent ici, amassés par les Franciscains au fil des siècles, le long des rayonnages de bois qui recouvrent tous les murs de la pièce, du sol au plafond. Et sans aucune protection de verre, comme on le voit souvent en Europe : ici, si l’on veut (même si c’est débile), on peut toucher ou même prendre les livres. On s’accroupit pour découvrir les rayonnages laissés en libre accès, sentir l’odeur qu’il émane de ces œuvres du XVI, XVII et XVIIème siècles. C’est à couper le souffle !



Ju : "Autre chose surprenante ici : le nombre de petits casinos et autres salles de jeux d’argent. Alex et Sub vous seriez au paradis ! Les Péruviens sont assez fous des machines à sous, et comme ces salles sont ouvertes toute la sainte journée… elles sont toujours bien remplies !

On continuera bien sur notre collection de photos de coccinelles, ces voitures étant omniprésentes dans ce pays : ça va des vieux modèles dont on se demande encore comment ils font pour avancer jusqu’à de splendides voitures plus récentes mais surtout bichonnées par leurs proprios.



C’est maintenant l’heure de rejoindre Cusco, et de faire l’ascension du Machu Picchu ! En prenant le bus, on a la surprise d’être filmés avant de pouvoir monter, au cas où on nous kidnappe j’imagine ! rassurez-vous, le voyage se passera bien, mis à part qu’on se les gèlera toute la nuit car pas de chauffage (ici ils mettent les mini-radiateurs en route en pleine journée mais pas la nuit…). On changera même de bus un peu avant l’arrivée (toujours pas de chauffage lol) pour se rendre compte qu’il y fait encore plus froid. Parfois il ne faut mieux pas essayer de comprendre !

lundi 22 avril 2013

Puno, 1ère étape Péruvienne



Puno- du 9 au 11 avril 2013


« C’est pas le Pérou »… Ben si, on y arrive enfin ! Après avoir passé la frontière terrestre, où les bureaux de change sont en plein air, nous arrivons enfin à la gare routière de Puno, petite ville du sud-est, située sur les rives du lac Titicaca. Vu que Copacabana est bloqué, pas d’autre choix.
 

Comme dans toute gare routière qui se respecte, on trouve une multitude de stands : vendeurs de tickets de bus, agences de voyages spécialisées dans les tours à touristes, ou tout simplement vendeurs de biscuits, bonbons, et autres journaux…
Mais la vision que peut avoir un Européen d’un tel endroit n’a rien à voir avec la réalité sud-américaine : ici on appâte le client avant même qu’il ne soit dans la ligne de mire en hurlant le nom des destinations à vendre, et ce sans discontinuer, en se répétant à l’envie. Et comme ça ne fait pas encore assez de boucan, on rivalise de décibels et le ton monte entre vendeurs ;-)) Ça donne un joyeux bordel vocal mais je vous assure que c’est jouissif à observer (on se demande d’ailleurs comment ils peuvent faire ça pendant des heures, des jours, etc…)Vidéo sur facebook !.

C’est aussi dans ce hall de gare routière qu’on va faire une belle rencontre, fortuite et imprévue comme sont les meilleures d’entre-elles : en se renseignant au guichet sur les possibilités de prendre un bateau sur le lac Titicaca, un vieil homme nous reçoit avec un large sourire et commence à nous donner des infos sur la ville, nous donnant même des cartes de nos prochaines étapes. On se met à discuter avec lui (en espagnol SVP !) et il nous fait vite comprendre que c’est un fan d’automobile : il préside le club du coin qui fait chaque année le tour du lac (mais ici c’est pas le lac d’Annecy !) avec d’autres passionnés. « Sebastien Loeb ! Francia ! » au moins là on comprend ;-) On immortalisera ce joli moment avec lui, très sympa et très tactile. 

Le truc qui nous a le plus surpris en arrivant à Puno et au Pérou, c’est le supermarché ! Incroyable, un
hypermarché digne d’Auchan ou Carrefour au Pérou. On ne pensait pas en voir, d’où notre surprise quand on rentre dans ce monstre de la société de consommation. Le plus drôle, c’est au moment de payer, quand les mamas en vêtements traditionnels et chapeaux andins sont à la caisse
(voir la photo).




Puno, c’est comme en Asie : il y a des tuk-tuks et des pousse-pousse, mais alors super tunnés ! C’est à celui
qui aura le plus beau tuk-tuk. On essayera les deux, vraiment cools, bien que les gars qui pédalent les pousse-pousse galèrent quand mêmes pas mal (du coup on finira à pied !).

Le Pérou, depuis qu’on est arrivés, c’est aussi le pays des coccinelles (les célèbres voitures aux courbes magnifiques). Il y en a partout, et de toutes les couleurs. Elles sont trop belles (voilà une voiture qui me plairait, malheureusement il n’y a que les nouveaux modèles pas très beaux en Europe). On prendra en photo les plus belles qu’on verra afin de faire un photomontage. 





Puno, c’est également quelques beaux monuments, un marché et des cevicherias (gargotes où l’on mange le Ceviche, voir prochain article sur Arequipa), et le lac Titicaca bien sur. Le problème, c’est que le lac, du côté Pérou, ben « c’est pas le Pérou » justement : petites îles destinées aux touristes uniquement, pas authentiques pour un sou avec des « paysans » qui, une fois leur journée de « spectacle » terminée, rentre chez eux à Puno. Problème de mendicité des enfants, etc… ça nous à bien refroidi, et du coup, après pas mal de recherches, nous décidons de ne pas aller sur le lac Titicaca. Si c’est « le faire pour le faire », et dans ces conditions là, ce n’est pas la peine. 




Du coup, on part direct à Arequipa, où il y encore pleins de choses à découvrir, et une Lise à retrouver ! Et oui, nous nous sommes donné rendez-vous là-bas pour les retrouvailles.

mercredi 17 avril 2013

Il faut savoir tourner "La Paz"



La Paz - du 6 au 9 avril 2013

Ju : « Que dire du trajet qui nous amène du Chili en Bolivie, plus précisément d’Arica à La Paz…

8 heures de route à travers les montagnes, quelles beautés… pas besoin d’en rajouter les photos parlent d’elles-mêmes : des zones désertiques puis un oasis de verdure avec un troupeau de lamas (première fois qu’on voit des lamas !!), une montagne enneigée puis à nouveau le désert, et ainsi de suite. On aura vraiment apprécié, c’était hallucinant !

Notre première découverte passé la frontière Bolivienne : une petite femme vendant de la viande séchée avec quelques patates. Miam, un régal !
Autant le dire d’emblée : la capitale bolivienne est une ville surprenante, perchée du haut de ses 3600 m (la plus haute du monde grâce à messieurs les Chinois ;-)), elle englobe un peu plus d’un million d’habitants. Le plus impressionnant est d’ailleurs l’arrivée ici et les derniers lacets de route puisqu’ils débouchent sur les hauteurs de la ville, avec comme bien souvent en Amérique du Sud de vastes collines aux constructions labyrinthiques et surtout anarchiques… Autant vous dire qu’on est debout dans le car, collés aux vitres et on mitraille ;-))

Le décor est vite planté puisqu’à peine le pied posé à terre, on monte dans un taxi pour se retrouver bloqués dans les bouchons : ici pas de code de la route, c’est le plus téméraire (ou le plus débile au choix) qui passe et c’est une toute autre forme de conduite qui s’applique.
Ah oui j’allais oublier : les rues ici sont juste très, mais alors très très raides !!! Ajoutez à cela l’altitude et je vous garantis que chaque pas pèse son poids… La devise de la ville est d’ailleurs « manges peu, marches lentement, dors seul ». Tout est dit !
Comme d’habitude, c’est en parcourant d’autres blogs de voyage qu’on choppe des infos : direction les combats de « Cholitas » ! Et oui chaque dimanche au sommet d’El Alto, une des collines les plus pauvres de la ville, des combattants un peu particuliers viennent s’affronter sur un ring : ce sont en fait des catcheurs, et pour certains des femmes en costumes plus ou moins traditionnels !
Les gradins sont remplis de Péruviens des alentours, et les premiers rangs sont réservés aux « gringos » comme nous. On paye en fait notre billet d’entrée le triple du prix pour rémunérer les catcheurs, et on repart avec une petite figurine en guise de souvenir, sans oublier boisson et pop-corn… c’est plutôt rigolo mais au bout de presque deux heures on commence à en avoir marre et on décide de bouger.

Dehors, avant de partir, on tombe sur des joueurs de baby-foot, qui squattent 5-6 tables à l’affilée, et juste à côté d’eux une sorte d’orchestre improvisé réunit quelques habitants du quartier. Autre fait marquant : certains hommes ici, une fois la vessie pleine, sortent leur matos et pissent ben… là où ils sont… en pleins milieu de la rue (et pas contre un mur, comprendo ?!) et ce n’est pas la première fois qu’on voit ça… question de culture sans doute ;-)




Le lendemain, chose assez rare pour être soulignée, on ne passera pas la journée ensemble : et pour cause, je pars faire ce qu’ils appellent ici « la route de la mort » (« Camino de la muerte »), Ségo préférant sagement faire la tournée des marchés de La Paz. Et faut que je vous raconte ce qui restera comme une des plus belles journées de ma vie : RDV à 7h à l’agence pour un départ en minibus avec notre guide et deux Brésiliens hétéros (comme quoi tout arrive !) qui s’avèreront à la fois anglophones (pratique) et bien cools.
Une heure et demi plus tard (et surtout plus haut, le départ étant donné à plus de 5000m) nous voilà en combi sur les vélos à une température de -10° mais chauds comme des bouillotes, prêts pour dévaler la « route des Yungas » : le programme est énorme avec un départ de « la Cumbre » et 65 kilomètres de descente pour un dénivelé de près de 3500 mètres ! La première heure est plutôt tranquille même si il fait vraiment froid, puisque la route bitumée est encore assez large.
Par contre la suite du parcours c’est autre chose : pour faire simple imaginez sur votre droite une paroi
rocheuse, un CHEMIN allant de 3m à moins de 2m de large et sur votre gauche le vide, toujours le vide, allant jusqu’à 900, et pour ceux qui se posent la question : NON il n’y a aucune espèce de protection.
Beaucoup de pierres, le temps est très humide, on se les meule mais qu’est ce que c’est beau ! En gros on prend cher dans les bras, les cuisses et les mains, mais ça vaut le coup c’est le moins que l’on puisse dire. Je m’en suis pas trop mal tiré en plus puisque j’ai failli me boiter plusieurs fois mais je ne suis pas tombé, contrairement à mes co-descendeurs de Rio, 3 chutes à eux 2 et un coude bien amoché au final.
Pour la petite histoire, cette route porte bien son nom puisqu’avant d’être interdite aux voitures (on se demande comment des véhicules ont bien pu passer ici !), 200 à 300 personnes y perdaient la vie chaque année ! D’anciens accidents marqués tout au long de la descente par d’innombrables croix, rappelant si besoin à la prudence…
J’espère sincèrement pouvoir y retourner avec les Pinpins, un jour ou l’autre ! Quoi qu’il en soit une expérience vraiment unique, dont je parlerai sans aucun doute à mes petits enfants si je dois en avoir un jour (avec un peu de chance ils paieront pour leur vieux grand-père privé de retraite, n’ayant pas assez cotisé car trop bourlingueur, on verra bien lol).

Côté bonnes surprises toujours, on a découvert qu’à La Paz il est possible de manger du poisson à deux pour 3 euros ;-))  Et oui dans une petite ruelle du centre, on aperçoit quelques stands étrangement bondés de monde : ici on sert un plat unique, de la truite poêlée servie avec quelques pommes de terre douces, des grains de maïs et du citron vert… hummm un vrai délice avec boisson (jus de fruits de la passion juste delicioso!) évidemment le tout donc pour un prix vraiment dérisoire !
Voilà c’est le moment de mettre le cap sur Copacabana et le lac Titicaca… malheureusement nous allons être victimes de l’actualité et de la grève qui s’y tient : les habitants réclament en effet l’érection (oui oui c’est le mot !) d’un pont, requête à laquelle le gouvernement se refuse d’accéder. Du coup c’est le bordel, route bloquée par d’énormes pierres, envoie de l’armée, plus de ravitaillement résultat ville morte et plus moyen d’y mettre les pieds…
On veut quand même voir ce satané lac et la seule solution qui s’offre à nous c’est de passer directement au Pérou, plus précisément à Puno. C’est le moment de partir…
Quoi qu’il en soit les 4 journées passées ici nous laissent de superbes souvenirs et nous aurons donné l’envie d’y revenir « un de ces jours » comme on dit. Mais comme à Valparaiso, je dois dire que quitter La Paz aura été pour moi plus difficile qu’ailleurs. Hasta luego Bolivia ! »
Ségo : « A moi de vous parler de ma petite journée de « célibataire » bien sympathique au cœur des rues de
La Paz. J’y ai découvert des choses bien étranges et intrigantes ! C’est parti tout d’abord pour le musée de la coca. En effet, qu’est ce que la coca réellement ? Et bien, non, ce n’est pas seulement le diminutif de la célèbre boisson américaine. La coca est une plante d’Amérique du Sud, qu’ici les habitants mâchent ou chiquent depuis la nuit des temps. La consommation traditionnelle de coca améliore la tolérance au travail, stimule les centres respiratoires, régule le glucose, etc … Pour faire court, elle est recommandée pour la vie en altitude. Consommée sous cette forme, la coca a un léger effet stimulant, comparable à celui de la caféine. Et il est très bon pour les touristes qui ont le mal des hauteurs. Son utilisation s’est ensuite popularisée au Etats-Unis et en Europe, tout d’abord comme médicament, puis comme boisson (Coca-Cola aux USA et Mariani en France). Puis vint la cocaïne en 1855, lorsqu’un allemand réussit à isoler la molécule de cocaïne de la feuille de coca.
Après le petit musée, direction le marché des sorcières. Une rue piétonne fourmillant de petits stands, tenus non pas par de véritables sorcières de contes de Walt Disney, mais par des petites bonnefemmes. Les étals regorgent par contre d’amulettes, de poudres et d’herbes. Sans parler des fœtus de lama séchés… Et oui, très bizarre. Il est de coutume d’enterrer un fœtus de lama quand on construit sa maison ou dans ses champs (rituels aymaras pour remercier la pachamama = la Terre-Mère, afin d’avoir de bonnes récoltes ou pour  sa maison et sa famille).
Après la rue Sagarnaga et l’achat d’un gilet bien chaud aux couleurs de la Bolivie, je continue vers le marché Camacho, réputé pour ses jus de fruits frais. Miam !
Il y a également le grand marché Rodriguez, qui se trouve juste devant notre hôtel : un marché de fruits, légumes, fromages et fleurs incroyablement grand. Chaque petite bonnefemme installe son attirail et s’installe sur le trottoir afin de vendre ce qu’elle possède. Totalement authentique ! »