6 novembre 2012 - L’école primaire de Luang Prabang et sa
classe bilingue Lao-Français
Notre but à Luang Prabang était de rencontrer Aurélie Robin,
une française installée là-bas depuis quelques années, et qui avait ouvert une école
Montessori. On avait trouvé plein d’infos sur le net concernant ses actions,
mais pas moyen de la joindre.
Arrivés à Luang Prabang, nous avons donc loué des
vélos pour partir à la recherche de cette fameuse école et de cette fameuse Aurélie.
Hors, aucune trace de cette école. Après avoir interrogé
quelques personnes, on tombe sur une québécoise et ses deux enfants, qui nous
apprend que l’école a fermé. En effet, Aurélie Robin aurait déménagé à Pukhet, laissant
l’école en gérance, et cette dernière aurait fermé. Il y aurait d’ailleurs,
toujours selon la québécoise, une réelle demande pour une école Montessori, qui
marchait bien et qui est regrettée !
Bon, l’acharnement continue concernant notre envie de
découvrir les écoles du monde. Le jour même, en se promenant à vélo, on trouve
une grosse école, l’école de Luang Prabang, et un panneau « classes
bilingues ».
Intrigués, on décide de rentrer dans l’école et de demander.
Après quelques essais, on tombe sur quelqu’un qui parle un petit peu Français,
et qui nous propose de venir assister à la classe de « Madame »,
demain matin à 10h. Trop bien ! Rendez-vous est pris.
Le lendemain, tel deux étudiants timides, nous retournons à
l’école, et trouvons assez vite « Madame » (c’est ainsi qu’on l’appelle),
une vieille dame Lao, professeur de la classe bilingue.
Nous assistons à la fin de la récréation, moment où les
enfants se lavent les dents, ramassent les papiers qui trainent dans la cour et
boivent avant de retourner dans leurs classes respectives.
L’intendant sonne la cloche : le bout d’une grosse bonbonne
de gaz !
Nous voyons les enfants rentrer, mais sommes un peu perdus, ne sachant
pas où aller. Une dame nous indique finalement la classe, où les enfants et l’institutrice
sont déjà installés.
Nous comprenons pourquoi « Madame » ne nous a
pas amené directement avec elle : quand nous arrivons, tous les élèves se
lèvent d’un bond : « Bonjour !!! Comment allez-vous ?? »,
disent-ils tous en chœur, sous l’œil réjoui de leur institutrice. Houla, en effet, c’est impressionnant !
Puis commence la leçon : aujourd’hui, c’est « qu’est
ce qu’il y a dans la trousse ? »
L’institutrice distribue des cartes avec le nom des objets
écrit dessus, puis montre les images : trousse, crayon, stylo, cartable,
gomme, taille-crayon… Une par une, elle montre les images, et les enfants doivent
donner le nom et épeler, avant de scotcher mots et images au tableau.
L’exercice dure un moment, sous un brouhaha assez
impressionnant, les enfants entrent et sortent comme ils veulent (souvent pour récupérer
le repas amené par les parents). D’autres enfants trainent dehors, viennent
voir ce qu’il se passe dans notre classe, repartent. Tranquillement !
L’institutrice à un sacré accent, on peut le dire !
Elle fait répéter chacun, crie en Lao quand c’est nécessaire, puis reprend le
plus calmement du monde. A la fin de l’exercice, elle nous demande de
participer en mimant les objets. Bons fous-rires pour les élèves (vu comment j’assure
en mime !).
C’est ensuite avec un livre scolaire que la leçon continue :
« Vitamine 1, méthode de français ». Chaque enfant à un livre, bien
gardé par l’institutrice dans un placard tenu sous clé.
Elle nous explique que
si les enfants en ont besoin, elle fait des photocopies, mais que les livres
sont précieux et donc bien gardés dans la classe.
Les élèves sont tous en uniformes, ils ont chacun un sac d’école
qu’ils gardent sur leur chaise dans leur dos, un cahier et une trousse remplie
de crayons. Il y a 25 enfants dans la classe, assis par groupes de quatre sur
des bureaux en bois.
Quand la répétition orale des objets de la trousse est terminée,
c’est l’heure de l’écriture. Chacun sort son cahier et doit recopier la date et
la phrase du tableau : « qu’est ce qu’il y a dans la trousse ? »,
puis quelques élèves viennent au tableau pour écrire la réponse : crayon,
gomme, etc..
11h30 ; Après une heure et demi de leçon, c’est
terminé. Les enfants n’ont pas fini de recopier le tableau, mais l’institutrice
les quittent en leur expliquant de bien terminer et d’apprendre par cœur leur
leçon. Elle nous explique que la classe reprend à 13h30 et puis s’en va. Quel
sacré phénomène !
Nous y retournerons l’après-midi, mais elle fait la même
leçon à une autre classe. Nous tentons donc d’aller vers l’école maternelle,
qui est juste à coté, mais quand nous demandons l’autorisation d’aller y faire
un tour, là c’est « non ». Nous n’insistons pas et partons la tête
pleine de belles images instructives et intéressantes de notre 1ère
journée d’école Lao.
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