Sihanoukville – Kep – L’île du Lapin, Cambodge (du vendredi
14 au mercredi 19 décembre 2012)
Le cap est mis sur la station balnéaire de Sihanoukville,
située à la pointe sud-ouest du Cambodge. Ce doit être le plus grand port du
pays, et LE spot touristique par excellence après Siem Reap : les Russes
et autres Chinois ont investi en masse ici et mis à part quelques parcelles de
littoral encore épargnées, les splendides plages de sable blanc sont bel et
bien entourées de gros hôtels massifs et ce n’est que le début…
On aura pu tester rapidement leur méthode d’épilation :
à l’aide de fils très fins qu’elles manient avec doigté, ces jeunes femmes
attrapent poil après poil à une vitesse impressionnante… Fin de la parenthèse.
On profite du coup de la plage quelques heures, on boit un verre les pieds dans
le sable à la nuit tombée et un petit resto pas terrible avant de rentrer à la
guesthouse.
C’est quand même une bonne chose de faite (les
administrations asiatiques étant toujours pleines de surprises lol) et comme on
ne compte pas faire de vieux os ici, on achète nos billets de bus pour Kep, une
petite ville créée par des Français au début du 20ème siècle, et
ancienne résidence du Roi Sihanouk, et réputée pour son fameux marché aux
crabes.
On profite donc encore un peu de la plage, puis je décide de rejoindre
quelques expats qui jouent au foot une fois par semaine dans le complexe
sportif d’une école située à 5-6 kilomètres de là. Je galère un peu pour
trouver, il fait 45° j’ai pas d’eau et pour une fois la route ne fait que
monter.
Bref bien content d’arriver, je pensais à un petit match à
la bonne franquette mais pas du tout : les mecs sont en
maillots-shorts-chaussettes-crampons, s’échauffent comme si c’était la finale
de la coupe du monde, et sont même 5-6 remplaçants par équipe. L’équipe des
expats joue en plus contre la police de Sihanoukville aujourd’hui et c’est un
peu le choc du championnat : première action le gardien anglais des expats
sort à la Schumacher et découpe le pauvre attaquant adverse… pas de faute mais civière
quand même… Les expats sont beaucoup moins bons mais beaucoup plus costauds et
ça vole dans tous les sens. Je retourne voir le coach et lui explique que je
préfère regarder plutôt que de me faire péter quelques os… C’était quand même
bien sympa à voir. Demain, on file à Kep.
Dès notre arrivée, on trouve une guesthouse sympa juste à
côté de la station de bus, et une fois les sacs déposés, on file en direction
du marché au crabe : une petite route ombragée (des arbres magnifiques de
part et d’autre) y mène, on croise quelques pêcheurs locaux ou d’autres qui
déjeunent du crabe frais sur le trottoir, des enfants qui s’amusent dans les
grands arbres aux branches distordues, la première impression est très bonne.
Mais sur le marché, à part quelques grosses crevettes, des fringues et des
restos hors de prix, pas grand-chose.
Le crabe pêché est en fait destiné aux
restaurants et le reste des stocks part très tôt chez les locaux. On fait donc
demi-tour (le crabe est définitivement trop cher ici) et on commence à se
renseigner pour aller sur l’île des Lapins (Koh Tonsay).
On décide alors de prendre une guesthouse plus près de
l’embarcadère. Les billets en poche on parvient finalement à s’installer dans
un petit hostel perdu dans les champs chez un pote du tuk-tuk… Plutôt
tranquille, on en profite pour faire un tour en vélo et s’apercevoir que si Kep
est petite, la ville est très étendue.
On rencontre un Français, Vincent, qui
tient lui aussi une guesthouse, qui nous explique que ce soir il va jouer au
poker à "Kepmandou", une auberge de jeunesse roots au possible où on ira passer
la soirée : l’endroit est tout ce qu’il y a de plus convivial et on joue
au holdem tout en commandant des boissons qui arrivent à nous grâce à un
système de poulies dans un grand sceau en fer : classe lol !
Il ne nous reste plus qu’à rejoindre notre guesthouse :
environ 1,5 km, il est 3h du mat’ et il fait nuit noire (les poteaux
électriques sont là, mais pas les lumières grrr) mais on est en vélo alors rien
de bien compliqué : sauf qu’il n’y a pas un chat à la ronde, mais plein de
chiens errants en meutes qui se mettent à aboyer sur notre passage, ce qui
attire d’autres chiens, qui se mettent à nous poursuivre en grognant, les dents
dehors… Comment dire déjà que Ségo n’aime pas les toutous, je commence à nous
éclairer à l’arrache avec l’Iphone mais c’est encore pire et ça attire d’autres
clébards… on s’en tire sans morsures mais pas sans avoir mis quelques bons
coups de pieds, et avec un bon coup de flippe au passage.
Le lendemain on embarque pour la fameuse île des Lapins, et
on découvre un petit paradis sur Terre : la plage est mignonne, quelques
bateaux de pêcheurs et des bungalows au confort très rudimentaire mais tout
simplement suffisant. Pas d’eau chaude pas de douche, pour l’hygiène ce sont de
gros conteneurs en plastique qui font office de château d’eau ! La chambre
est en « mode homestay » c'est-à-dire une paillasse ainsi qu’une
moustiquaire… Farniente time !
On rencontrera deux Françaises de Paris (hôtesse de l'air), bien cool, avec qui on passera
la soirée, et un petit bout de la matinée suivante avant de rentrer sur la
terre ferme. Une petite escapade charmante et romantique qui nous laissera de
supers souvenirs, à l’image des crabes délicieux qu’on aura dégusté les pieds
dans l’eau ou presque…
T'as même pas oser jouer .. Faut pas avoir peur et mettre la grole :P
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