Nous arrivons en début de soirée à Phnom Penh, capitale du
Cambodge. La guest house, bien cool, se nomme « the Laughing Fatman »
(le gros rigolo) et en effet le patron est très drôle et super accueillant avec
son rire de taré !
Dès le lendemain, nous allons visiter le S21, musée du génocide
perpétré par les Khmers rouges et leur chef Pol Pot : la prison n’est autre
qu’un ancien lycée que les khmers rouges ont transformé après leur coup d’Etat
de 1975 (ils resteront en place jusqu’en 1979, chassés par les forces
vietnamiennes).
La visite est assez impressionnante, et tord un peu les
boyaux, on ce croirait dans un camp de concentration allemand. On fait la
visite en même temps qu’un groupe d’ados, venu avec leur école, ce qui est bien
je trouve. Ne pas oublier, comprendre pour ne pas revivre les mêmes horreurs.
On peut donc faire librement le tour des 4 bâtiments : salles de tortures, anciennes cellules, potence. Un panneau indique les règles des agents de sécurité à l’époque. On peut également voir des centaines et des centaines de photos de personnes dans le deuxième bâtiment. Ce sont les photos des détenus de S21, que les khmers rouges, maniaques, avait photographié à l’arrivée, puis à leur mort, avec dossiers complets, classés et répertoriés.
Parmi les prisonniers, des femmes et de jeunes enfants. On peut lire qu’il n’y eu que 7 survivants (merci aux libérateurs…) sur toutes les personnes arrêtées et envoyées dans cette prison.
Le dernier bâtiment est transformé en salle du souvenir, avec des
dessins d’enfants, ayant pour thème « un monde en paix ».
Avant d’avoir été sur place, je pense qu’on ne se rend pas
tout à fait compte : on a vraiment l’impression d’être dans les camps
Allemands. On peut lire des livres, visionner des films et des documentaires,
s’y intéresser, etc… mais ce n’est pas aussi poignant que d’être sur place.
C’est ce que j’ai ressenti en tout cas, et ce pourquoi ça m’a bien retourné.
Comprendre que ce n’est pas un film mais bien réel, que c’était là, au même
endroit où je marche aujourd’hui, qu’il y a eu des gens torturés, tués, enfermés.
Voir encore les traces de sang sur le sol, les barbelés, les instruments de
torture, les cellules, et toutes ces photos.
Bref, un moment fut nécessaire avant de repartir, histoire
de digérer les deux heures de visite.
Nous passerons ensuite vers le palais royal, très joli bâtiment,
malheureusement fermé aux visiteurs car le roi est mort il y a deux mois
environ. Une immense photo orne d’ailleurs le palais.
Dans notre idée de visite d’école, après quelques recherches
sur internet, je découvre qu’il y a une école Montessori à Phnom Penh. Ni une
ni deux, nous tentons d’aller voir à l’adresse indiquée. Nous nous retrouvons
devant une énorme bâtisse, encerclée par un mur d’enceinte, très bien protégée.
Nous allons voir le gardien de l’entrée, lui expliquons notre démarche, et
demandons à voir un responsable pouvant nous renseigner. Refus catégorique, on
s’est fait envoyer bouler bien correct : « Pas de visiteurs, pas de
photos » précise une pancarte. Bon, okay sympa l’accueil !
Petit tour ensuite au marché central, réputé pour être un
labyrinthe immense où on se perd dans un amoncèlement de tout et de rien. Et
bien, c’est tout à fait ça ! Nourriture, fringues, vaisselle, bijoux,
cantines : on trouve vraiment de tout ! Même des culottes pour faire
des fesses dodues : elles sont folles ces asiatiques!
Et pour finir avec « les musts à faire » de cette
grande ville, nous irons nous promener sur la promenade, le long de la rivière
qui fait la fierté des habitants. On se croirait un peu à Cannes, le long de la
croisette, ou sur la Promenade des Anglais niçoise. A par que là, les gens
viennent y faire du sport : soit sur des sortes de jeux d’enfants (comme
en Thaïlande), soit en groupes d’une cinquantaine de personnes, sur de la
musique. C’est assez impressionnant et surprenant de les voir tous se dandiner
au son de la musique, sans se soucier des gens qui passent, de la route, etc…
Le lendemain, on doit partir pour Sihanoukville. On s’offre
donc un bon repas avant d’aller dormir pour être en forme pour le voyage. Mais
ça ne se passera pas selon nos plans. En rentrant à la guest-house, Fatman nous
tombe dessus et nous embarque dans l’arrière-cour, ou nous découvrons pleins de
gens, un barbec improvisé (buffle délicieux), des bières… Une bonne petite fête
quoi !
Au final super sympa, même si au bout d’un moment on a du
filer pour ne pas finir par terre. Des Français super sympas (big up à Fred, le
baroudeur solitaire), les patrons et ses amigos hyper cool comme à leur
habitude, et même un petit bœuf grâce à un autre Français et son violon! Un
bon moment pour terminer notre aventure sur Phnom Penh, et avant la plage du
Cambodge et du Vietnam !
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