Valparaiso, ville rebelle et culturelle – du 30 mars au 1
avril 2013

Ju : "Pour vous faire une idée de « Valpo » (c’est le
nom que lui donne les initiés), imaginez 44 immenses collines entourant le
centre-ville. Et sur chacune de ces collines, un nombre incalculable de maisons
tantôt faites de tôles, tantôt en dur. La particularité de ces bâtisses réside
dans les couleurs choisies pour les peindre : une palette infinie mêlant
pour la plupart des couleurs vives, certaines échappant à la règle mais gardant
toujours une pointe d’originalité quand à leur forme.
La deuxième chose qui vous frappe en découvrant ce
spectacle, ce sont les tags : ils sont omniprésents et donnent à cette
ville une atmosphère vraiment surprenante et à mon avis très agréable. Voilà
quelques photos qui ne représentent que ceux qu’on a pu observer, donc une
infime goutte dans l’océan de Valpo !
De toute façon à notre arrivée on saute dans un taxi
direction « la Maison de la mer », un hostel situé au cœur de la
ville, et où on est accueillis par Bernard, un expat’ français. Il nous pose
dès qu’on a posé un pied dans le hall d’entrée sa question rituelle en montrant
une photo encadrée du mont Saint-Michel : « Vous reconnaissez ?
Quelle région ? Quel monument ? »… Heureusement on s’en sort, il
nous avait menacé de nous refuser l’entrée en cas de mauvaise
réponse ! C’est un pince-sans-rire, mais il nous donne de bons
conseils quand à notre future découverte de la ville.

Dont le restaurant J. Cruz et leur spécialité : la chorillana.
Un plat de frites maison, surmonté d’omelette, d’oignons et de bœuf. Très…
digeste dirons nous, surtout quand il faut remonter la colline par la suite !
Mais l’ambiance est juste incroyable. On rentre dans un petit restaurant
encombré d’objets plus incongrus les uns que les autres, de photos d’inconnus
sur les murs, de petits mots sur les nappes etc… Un guitariste tout en voix
chantera tout au long du repas, repris en cœur par les Chiliens du resto.

Bien sur, on ne peut pas parler de Valparaiso sans parler de
culture : elle est partout. La ville possède 4
universités (plutôt pas mal
pour une ville de 300.000 habitants !), elle abrite le siège du plus vieux
journal chilien (« El Mercurio »), et son centre historique a été
officiellement porté au patrimoine mondial de l’Unesco en 2003.
On peut y voir des funiculaires datant de la fin du 19ème
siècle, et nous testerons le plus vieux d’entre eux… Une fois embarqués dans la
toute petite cabine, on a l’impression que ça peut lâcher à tout moment, mais
au final ça tient bon et c’est assez pratique pour éviter quelques efforts en
trop !

Culture toujours, Valpo est la ville natale de Salvador
Allende et du dictateur trop connu Augusto Pinochet, mais elle reste
heureusement plus célèbre pour être le fief de Pablo Neruda, communiste renommé
et ami d’Allende. La maison du poète-écrivain-diplomate (il a été ambassadeur
du Chili en France) est aujourd’hui un musée qui permet de découvrir l’univers
de ce personnage incroyable. Je vous fait grâce de sa bio, vous pouvez toujours
faire un saut sur wikipedia pour les intéressés ;-) Mais la visite vaut le
détour, ne serait-ce que pour la vue depuis le salon de Mr Neruda.
Voila Valpo c’est aussi le premier port et la deuxième ville
du pays, une ville parfois sale laissée à certains endroits à l’abandon aux
clochards et autres chiens errants, mais aussi la ville des poètes, des zikos,
du bohême quoi ! Nous n’y avons passé que 2 jours mais s’il y a bien une
ville que je voudrais connaitre plus en profondeur, c’est bien
VALPARAISO ! "
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