vendredi 15 mars 2013

Les îles Fiji, 1ère partie



Fiji- du 27 février au 29 mars 2013

ségo : " Bula !!! (prononcez « Boula » c’est bonjour en fidjien, et on l’entend partout). 
Les Fiji… Souvenirs d’enfance d’un pays magnifique que nous avions parcouru avec mes parents en 1996. J’en avais fait les éloges à Ju, concernant ses plages de sable blanc, son eau translucide et ses étoiles de mer bleues. 

Nous arrivons donc le 27 février, pleins d’espérance et pressés de découvrir toutes ses merveilles… Pressés ?? Non, ici, il ne faut pas être pressé : nous découvrons le « fiji time », manière d’être peace et de prendre son temps. Nous attendrons une bonne heure la personne devant venir nous chercher à l’aéroport. Il pleut des trombes d’eau, c’est la mousson !

Nous trouvons un petit hôtel entre l’aéroport et Nadi (qui se prononce « Nandi »), 2ème ville des Fiji (après Suva, la capitale). Les îles Fiji enfaite, c’est une multitude de petite îles : il y en à 333 en tout. 150 environ sont habitées, et la plus grosse, Viti Levu, comprendNadi et Suva.

Pour aller à Nadi, nous prenons ensuite un bus local, une vieille carlingue de la nuit des temps, qui grince et craque de partout. La seconde ne marchant visiblement pas, le chauffeur passe de la première à la troisième directement, avec une dextérité remarquable d’ailleurs. Il continue à pleuvoir des cordes, mais pas d’essuie-glaces non plus sur la vitre fendue de l’autobus, et pas de carglass répare, carglass remplace !  



Le bus passe sur une route où il y a plus de trous que de bitume et passe d’ailleurs également par la plage, mais vraiment SUR la plage, à 3 mètres à peine de l’eau, sur le sable, tranquille ! 

Nous arrivons enfin à Nadi, et là, on a l’impression d’être dans les années 60. Tout est un peu vieillot, pas entretenu. Même en Asie, on n’avait pas eu cette sensation là. Par contre, il y a une rue avec des magasins pour touristes, et là, tout est impeccable… Gros gros contraste.

Et on va découvrir que ce contraste est bel et bien réel partout ! Des resorts, que ce soit sur l’île principale ou sur les petites îles adjacentes, ont été faits pour les touristes et sont impeccables (grand luxe, tout neufs, belles plages, etc…), et quand on sort de ces endroits, plus rien. Et même, ont a l’impression de pas vraiment être les bienvenus (vous êtes des touristes, alors restez dans vos trucs à touristes, ici c’est chez nous). 

On explique à certains Fijiens ce que NOUS on recherche (rencontrer des gens, vivre la vie « à la local » et partager leur culture), ils nous proposent des packages d’hôtels à touristes avec tout les repas compris et un p’tit spectacle « traditionnel » en fin de soirée, genre fijiens déguisés, joué a répétition pour les touristes. Vraiment pas notre délire quoi ! Et pas d’office de tourisme, toutes les infos sont compliquées à avoir, tout est assez cher (les fiji sont une destination de luxe ! ), on a du mal à s’organiser et à faire un semblant d’itinéraire de notre mois ici, comme  ont le fait normalement. On a l’impression que TOUT est compliqué, si on ne veut pas passer par le biais d’un séjour tout organisé comme on nous le propose. Voila notre ressentiment en ces premiers jours, et un peu notre découragement (on peut le dire) par rapport à la suite du périple, avec en plus la pluie qui n’arrête pas. 

Ju: " On aura l’opportunité par contre d’assister à un tournoi de rugby : ici c’est LE sport national, on pourrait même dire que c’est le seul sport qui intéresse réellement les Fidjiens, même si les Indo-fidjiens pratiquent et suivent aussi le cricket, la ferveur n’est pas comparable. Pour ceux qui n’y connaissent rien ou pas grand-chose, le rugby le plus connu (et le plus complexe avec ses règles qui n’en finissent plus) se joue à 15 contre 15. Existe aussi le rugby à 13, mais celui qui fait vibrer tout le monde ici c’est le rugby à 7. 

Il se joue sur le même terrain, et en seulement deux mi-temps de 14 minutes, et sans temps-mort. Tout est basé sur le jeu de passes et la vitesse, ainsi que sur les duels 1 contre 1 : pour faire simple c’est beaucoup plus vivant et plus sympa à regarder qu’un match traditionnel, n’est-ce pas Ségo ?!? En tout cas la tribune est noire de monde et l’équipe vainqueur repart avec un chèque de 10.000 dollars (environ 4.200 euros), le tout en musique et sous le soleil (assez rare pour être souligné !). 

Il y a également ce jour là une petite fête foraine avec des manèges hors du temps !!"

Ségo: "On ira également à Denarau, à environ 10 minutes de Nadi : coin des riches, avec entrées gardées et multitude de resorts comme le Sheraton, le Hilton ou le Radisson, au bord de la mer. La plage est pourrie, mais on ira profiter de la piscine de chacune, bien agréable. Ma préférée : le Radisson, lol !

Reprenant notre courage à deux mains le lendemain, on décide de louer une voiture (compliqué aussi, mais on y arrive), afin de partir à la découverte de la coastal road entre Nadi et Suva, avant de prendre le ferry pour Vanua Levu, deuxième grosse île plus au nord. 

Petite parenthèse : Les Fiji, c’est aussi la liberté au niveau de la transexualité. On hallucine sur le nombre d’homme habillés et maquillés en fille qu’on rencontre. D’ailleurs, une rencontre mythique que Ju à beaucoup apprécié : Mar, dans une agence touristique : belle plante d’ 1,90m qui lui fait les yeux doux et des clins d’œil tout le long de notre passage dans son agence, l’appelant « Darling ». Mort de rire ! C’était exceptionnel ! Mar lui demandera même si ils ne se sont pas déjà vus quelque part, que la tête de Ju lui rappelle quelque chose, etc … « en boite de nuit peut être ?? » hahahahah, énorme ! Et la tête de Julien, encore plus énorme !

On profite d’avoir la voiture pour aller voir le mud pool et les hot springs qui sont vers Nadi. Génial ! (enfin un truc cool !) Après s’être bien perdu (l’endroit est isolé, sans panneau), un jeune monte avec nous en voiture pour nous emmener jusqu’au fameux endroit. 







Nous  sommes accueillis par Soti, un Fijien qui connait l’endroit comme sa poche. Il nous emmène jusqu’au mud pool (un étang et un gros seau pleins de boue volcanique) et nous dit de pas être timide, de bien mettre de la boue partout (allez hop, une grosse poignet dans la culotte de maillot !). Après quelques jolies photos, on va se rincer dans une sorte d’étang avec de la boue au fond et les crapauds autour (beurkk ) et ensuite direction les bains chaud. Ce qui change avec la Nouvelle-Zélande, c’est que là c’est naturel de chez naturel : un trou creusé directement dans le sol, avec de l’eau et un tuyau rouillé qui amène l’eau brulante. Mais ça fait du bien ! Avant de partir, on prendra une photo avec notre nouveau pote, qui entre temps nous a parlé un peu de lui, de sa famille et de l’ouragan de décembre dernier (qui a emporté sa maison).

C’est reparti à bord de notre super voiture de location le long de la coastal road. Direction Natadola (réputée plus belle plage de Fiji). Pfff… comment dire ? Le temps est gris et n’aide pas, mais la plage est vraiment pas top. Le soir étant tombé, nous décidons de rester là-bas au bord de la plage, et de dormir dans la voiture (le seul hôtel étant l’intercontinental, pas dans nos moyens). Et là, très jolie bourde de Monsieur Fournier : lorsque l’averse recommence, on se rend compte que la voiture n’a plus de batterie. Il a laissé les phares allumés, batterie en rade complète. Et la fenêtre de la voiture est grande ouverte… Magnifique. Je lui laisse raconter la suite !"

Ju : "La suite c’est que je file au bar du resort adjacent demander de l’aide : là je trouve un couple de vieux ricains au bar, le gars me dit qu’il va chercher sa caisse et me demande de l’attendre sur le perron (il pleut des cordes mais alors des grosses cordasses !). Cool espérons qu’il a les pinces et que ça va jouer, ils sont à peu près notre seul espoir… et là pendant que je l’attend sa femme me prend à partie en me disant pour résumer : « si t’as un soucis t’as qu’à appeler ton loueur, qu’est ce que tu veux qu’on fasses pour toi ? Vas voir ailleurs jeune con » etc etc… Là je souris tellement j'hallucines et lui dis que je n’ai fait que demander de l’aide, rien de plus, que si ils ne souhaitent pas filer un coup de main rien ne les oblige et qu’effectivement je vais aller voir ailleurs (où j’en savais rien mais bref…). Et là cette vieille carne commence à m’insulter, du coup je m’y mets aussi, et le vieux débarque avec son 4x4 : je sors à sa rencontre, il baisse sa vitre et je lui explique ce qui vient de se passer avec sa femme. Et là le type me fait : « Just say her to shut the fuck up ! She’s just a beatch pissing me off for 30 years… » etc etc… Pour la traduction ben c’est quelque chose du genre : « Dis lui de fermer sa gueule, ça fait 30 ans qu’elle me pète les couilles… ». Voilà pour la petite histoire, pour la batterie elle est repartie d’un coup et le ricain pourra boire un verre à notre santé, avec sa vieille carne à ses côtés… Drôle de rencontre."

Ségo: " Le lendemain, c’est reparti, nous irons à Sigatoka et à Pacific Harbour, mais là encore, pas grand-chose d’incroyable à cause de la pluie (à part un transexuel indien avec des sourcils pas gérable, qui finira par donner une petite tape dans le dos de Ju, qui ne s’en remettra pas. Bon j’avoue, il était vraiment dégueu …). Nous allons donc directement à Suva, mais arrivons à la tombée de la nuit, et galérons à trouver un hôtel (d’ailleurs, j’ai failli me faire bouffer par un chien en franchissant la porte d’une guesthouse, la peur de ma vie !!). A ce moment là, vraiment ras le bol, on ressort de Suva (tout en sens unique, bien pratique), et finirons par dormir dans le parking d’un Novotel, où le gardien de nuit accepte qu’on se gare (pas mal mon idée, vu que ça craint la nuit vers Suva, non ?). D’ailleurs le gardien, prénommé Solo comme dans Star Wars, veillera vraiment sur nous cette nuit là, et viendra nous saluer au matin à la fin de son service.

Le lendemain, après deux nuits dans la voiture (vous imaginez notre état), j’entraine Ju jusqu’à la piscine de Suva, (piscine olympique attention !), stratégie pour prendre une bonne douche et nous rafraichir un peu, avant d’aller déjeuner. 
On trouve une petite cafeteria au centre de Suva qui nous prépare un breakfast incroyable et rencontrons là-bas un couple de français super sympa, ainsi qu’un employé de l’ambassade de France. Il nous donnerons quelques bonnes adresses à tester par la suite et quelques conseils sur les Fijis.

Après une bonne coupe chez le coiffeur pour Ju (qui en avait bien besoin), nous partons vers 15h direction le ferry, après avoir laissé la voiture au loueur, que nous récupèrerons à notre retour.

Le ferry part enfin vers 17h et arrivera à 7h le lendemain matin sur l’île de Vanua Levu et SavuSavu. C’est un ancien navire russe, qui devait circuler du temps où la Russie s’appeler encore l’URSS j’imagine, vu l’état. Je passe les détails (j’étais contente, au moins je n’ai pas vu de rats, mais des blattes de compèt’…).

Savusavu : après 3 jours à dormir super mal, on trouve enfin une charmante guest house tenue par une famille indienne (hidden paradise guesthouse), et notamment le proprio, que nous surnommeront Apu, tant il a la voix du personnage mythique des Simpson « Apu » et son minimarket. Les fous rires !!! On a les images pour plus tard. 

On trouve également une petite cantine à côté du marché qui prépare un poisson lolo (noix de coco) trop bon pour seulement 5$ (2,20€). On y retournera 3 fois de suite. 

Sinon, ben on lit, on se fait des tournois de UNO et on regarde des films, seul chose à faire vu que le temps est autant contre nous. Il pleut toute la journée et toute la nuit. Une fois, j’ai même l’impression qu’une tempête s’abat sur nous, tellement il pleut fort ! 

Nous reprenons le ferry quelques jours plus tard, direction Taveuni, ou j’espère que le temps sera meilleur. Le bateau est déjà beaucoup mieux, il y a de la moquette par terre et je m’endors comme une clocharde un papillon dans sa chrysalide."

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