Sur le chemin des écoles: Le Machu Picchu et l'ascencion du Wayna

Machu Picchu – le 29 avril 2013

Ouais, ça y est, on a nos tickets !

Ju : « Tout le monde a déjà vu au moins une fois dans sa vie le Machu Picchu, ne serait-ce que dans un reportage à la télé, sur une carte postale ou en a au moins entendu parler.

Un peu plus rares sont les gens qui savent qu’en langue quechua, Machu signifie « vieille » et Picchu « montagne ».

Mais plus rares encore sont les privilégiés qui ont eu la chance de visiter ce site mythique, vestige de ruines d’une ancienne cité inca datant du XVème siècle, surplombé par le majestueux Huayna (jeune) Picchu.

Depuis 2007, le Machu Picchu est considéré comme étant l’une des 7 merveilles du monde, et a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco voilà 30 ans tout rond…

Voilà les présentations sont faites, maintenant « y’a plus qu’à » comme on dit par chez nous ;-) Depuis

Cusco, on est à environ 130 km du Machu Picchu, et pour y aller on décide tout d’abord de prendre un bus, 1h30 de route environ jusqu’à Ollantaytambo (à vos souhaits !), petite bourgade un peu paumée.

Et c’est d’ici, après une pause repas sous un soleil de plomb, qu’on prend le fameux train menant à la ville d’Agua Calientes, située au pied de l’ascension vers les merveilles promises : c’est d’ailleurs le seul moyen d’y accéder puisqu’aucune route n’y conduit ! (on peut néanmoins, pour limiter les frais, longer pendant environ 2 heures la ligne de chemin de fer d’un autre côté).

On longe donc le fleuve Urubamba pendant environ 1h30 et on débarque à Agua Calientes de nuit, on

choppe assez vite un hôtel pour une courte nuit puisque demain matin c’est le grand jour et un réveil qui va sonner à 4h du mat’…

Drrrrrrrinininining !!! Voilà la sieste est finie, il est temps de préparer nos sandwichs, et de filer à la station de bus : tout est prévu, Ségo montant donc dans une des navettes prévues pour 5h30, et moi je me dirige vers l’entrée du « chemin de l’Inca », la voie qui mène au site.

Malheureusement ils contrôlent de plus en plus et même en bas de cet accès, deux gardes me demandent mon billet, et comme on pensait n’en avoir besoin qu’à l’entrée du Machu Picchu, c’est Ségo qui les as ! Il est 5h, je me mets donc à courir pour la rejoindre avant que les premiers bus ne partent…

Heureusement j’arrive juste à temps avant qu’elle n’embarque et du coup je monte moi aussi dans un bus… tant pis pour la rando…

On arrive donc à l’entrée vite fait et en forme, malheureusement le temps n’est pas avec nous, il pleut et le brouillard est à couper au couteau (on est situés ici à mi-chemin entre les Andes et la forêt amazonienne). Un bon quart d’heure après notre descente du bus, le site ouvre ses portes et on est heureusement dans les premiers, ne prenant pas de guides on en profite pour vite avancer, direction l’ascension du Huayna Picchu : en gros c’est une grosse heure seulement mais c’est assez raide il faut bien avouer, on espère quand même que le ciel se découvrira un peu pendant ce temps !

Une fois arrivés au sommet, on se sent tellement au-dessus de tout, et en même temps tout petit face à toutes ces montagnes… C’est assez étrange comme sentiment, d’autant plus qu’on est un peu frustrés par la brume qui masque quasiment toute la vue. On attendra un bon moment mais ce n’est visiblement pas le moment qu’ont choisi les nuages pour nous faire un cadeau.

Tant pis on redescend donc au Macchu Picchu où les touristes on envahit la place, ils sont partout ! Pauvres de vous les amis lamas, on était plus tranquilles tout à l’heure, hein… Malgré l’afflux un peu relou de Japonais en shorts et autres Néerlandais à la peau d’écrevisse, le ciel se dégage et on peu profiter du panorama : c’est juste magnifique, et le côté mythique du site vous prend quand même à la gorge. Tout ici a l’air irréel, et on comprend pourquoi le Machu Picchu est un lieu unique au monde !!!

On empruntera le chemin de l’Inca pour redescendre vers Agua Calientes, une voie magnifique qui traverse la forêt environnante, en une suite de marches sans fin entrecoupées par la route réservée aux navettes touristiques. Quelques courbatures feront leur apparition le lendemain, surtout pour ma chérie qui trainera la patte pendant quelques jours, mais ça en valait la peine nan ?!?!

Bref on peut toujours utiliser des mots pour tenter de décrire ce genre d’expérience, mais la seule façon de se rendre compte c’est de venir ici et de le vivre, alors si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas et programmez votre prochain voyage ici, vous ne le regretterez pas !

Pour ceux que le côté historique de la chose intéresse, sachez que le site n’a été découvert qu’en 1911 à la suite d’une expédition menée par un professeur américain de l’université de Yale, Hiram Bingham, et qu’au jour d’aujourd’hui de nombreux chercheurs tentent de déterminer comment et précisément ce site a été construit… Voila le lien d’un petit site qui retrace simplement l’expédition originelle : http://amerique-latine.com/ala/fr/mapi.html "