dimanche 24 février 2013

Bali partie 2 (Ubud et ses trésors)



Bali, partie 2 (Ubud et ses trésors) - du 25 janvier au 1 février 2013 

J’étais déjà venue à Bali, il y a 16 ans de cela, et j’en gardais des souvenirs magnifiques. Voila pourquoi il était obligatoire pour moi de revenir ici pendant notre tour du monde : pour me remémorer certaines choses et en découvrir encore plus de cette île. Et certains souvenirs me sont revenus : l’odeur du bois et des fleurs par exemple, très spécifique, la musique typique de Bali, et l’hôtel ou nous avions séjourné avec mes parents. J’avais également pour mission de retrouver un homme, connu à l’époque, qui nous avait fait découvrir son île, en nous baladant à droite et à gauche, et qui nous avait même présenté sa maison et sa famille (2 enfants à l’époque).
 Je n’avais que sa photo, mais très facilement (tout le monde se connait ici), on a pu me donner son nom et son numéro de téléphone. Trop bien ! Il a maintenant 4 enfants (3 filles et 1 garçon, un nouveau-né de 3 mois), a construit sa maison et il est le leader de son temple. Il nous invite d’ailleurs à venir assister à une des cérémonies le jour suivant. Génial ! Rendez-vous est pris, et le lendemain il nous amène chez lui pour nous présenter sa famille et nous prêter les vêtements traditionnels (les sarongs). Qu’est ce qu’on est beaux ! 

 Nous allons ensuite en scooter jusqu’au temple et passons l’après-midi là-bas. Les femmes portent sur leurs têtes les offrandes de fruits et de fleurs (qui seront reprises ensuite et partagées dans la famille), les enfants portent également le costume traditionnel qui leur va si bien ! On reste un peu fascinés par tout ce que l’on voit, on tente de se faire discret (ce n’est pas une attraction touristique et nous sommes les seuls étrangers conviés à cette cérémonie, nous voulons respecter leurs traditions).
Quand les gens entrent dans l’enceinte des murs du temple, ils mettent de l’eau bénite sur leurs têtes et celles de leur famille. Puis, une fois à ce premier seuil symbolique franchit, nouveau petit rituel : de l’eau bénite que quelqu’un leur distribue est bue deux ou trois fois de suite, puis appliquée sur le front et la tête de chacun. Pour finir ils se collent des grains de riz sur le front. Les enfants également pratiquent le rituel. 

Apres avoir fait un peu le tour, nous allons nous assoir avec un groupe d’hommes à l’extérieur du temple. Ils sont tous rassemblés autour d’une sorte de jeux de dominos, parient de l’argent et éclatent de rire toute les deux minutes. Un des leurs nous expliquera qu’ils attendent le début des prières, et que le jeu consiste à faire 9 pour gagner. D’un coup, tout le monde s’arrête, les musiciens se mettent en place et les hommes rentrent à l’intérieur du temple pour les prières. Nous resterons à l’extérieur à admirer les musiciens, nombreux, qui jouerons tout le long de la cérémonie sans s’arrêter (c'est-à-dire bien une demi-heure). A la toute fin de la cérémonie, nous verrons également débarquer deux danseurs, avec des masques, qui pendant 15 minutes feront une sorte de danse avec des dialogues, des cris, comme pour chasser les mauvais esprits.


 
 
















Entre temps, une camionnette est arrivée, à débarqué un énorme cochon tout ligoté sur son bout de bois. Le pauvre était bien une offrande aux dieux. Pour nous le faire comprendre, les gens, en rigolant, passer le doigt sur leur gorge et couiiccc. On essayer de leur faire comprendre : « et après manger ? », mais non, juste couiiccc !




 

A la fin de la cérémonie, tout le monde rentre chez lui en ramenant ses offrandes avec lui, et c’est tout un nouveau groupe qui arrive pour une nouvelle cérémonie. Il parait que ça dure comme cela pendant 3 jours, ou les gens défilent groupe par groupe au temple pour prier. 

C’était en tout cas une expérience unique, ou l’on était plongés totalement dans leur quotidien, leur religion (comme si un balinais se retrouvait à un baptême chrétien par exemple). Les habitants nous ont  ouvert les portes de leurs temples, de leurs traditions et c’était très touchant.



 
Retour dans notre chambre chez l’habitant à Payogan pour prévoir un peu les prochains jours. Après le nord et Lovina, nous décidons d’aller à l’Est, du coté de Padang Bai et Amhed, où les plages sont magnifiques pour le snorkelling (plongée avec un masque et un tuba).

Le lendemain, c’est donc reparti à bord de notre super scooter. Premier arrêt à la Blue Lagoon Beach (Padang Bai), que nous avait conseillé Agnès (où elle a un bungalow). Nous irons donc squatter la plage juste magnifique, et Ju pourra profiter des magnifiques poissons qui sont à quelques mètres seulement de lui. Pas besoin de nager, il y en a de partout : des multicolores, des bleus électriques, …
Ensuite nous reprenons le scoot, et je me souviens que dans le reportage du globe-cooker que j’avais adoré, le présentateur était allé voir des marais salants. Ce n’est pas très loin, alors on va essayer de retrouver l’endroit. En montrant la vidéo dans le village (Kusamba), on nous indique le chemin : il nous faut remonter la plage et on tombera dessus. Et en effet, on arrive à la petite exploitation quelques centaines de mètres plus loin. C’est une toute petite production, entièrement cultivée à la main : les cultivateurs vont chercher l’eau de mer et la balancent sur le sable qui à été préalablement tassé, compressé et qui est bien lisse grâce à des râteaux. Il le laisse sécher puis ensuite vont le mettre dans des petits bassins au soleil. Tout doucement, l’eau va s’évaporer pour ne laisser que le sel.
Quand on a arrive, il y a un couple qui travail (surement les patrons). On leur fait comprendre qu’on vient juste regarder. Ils nous regardent de loin (ne devant pas voir beaucoup d’étrangers). Ju va ensuite vers eux et commence à leur montrer le fameux reportage du globe cooker où on les voit. Et là, il n’en reviennent pas. C’est vraiment un joli moment, les 3 devant le petit écran de l’Iphone, tout étonnés et morts de rire devant les images. Du coup après, il nous offrent le café (C’est le café drive : une dame qui passe avec sa marchandise sur la tête), et avant de partir, le vieux nous rattrape et nous donne un énorme sachet de sel, tout fier ! Mais vraiment énorme le paquet (on en donnera d’ailleurs un peu à tout le monde). Nous le remercions, lui donnons un peu de sous et repartons avec des super souvenirs pleins la tête !

Retour à Ubud, après une bonne journée. Encore par rapport à l’émission de Fred le globe cooker à Bali (j’avais j’ai vraiment aimé cette émission, qui est trop bien faite), nous voulons absolument voir le Babiguling. Mais qu’est ce que le Babiguling ?? Ha ha, et bien c’est un plat, à base de cochon. Sauf que nous, ont voulait aller voir la préparation, comme Fred de l’émission. On passe donc au restaurant, et ils nous disent : « pas de soucis, venez demain, à 6h du matin, ce n’est pas très loin du resto, vous pourrez nous aider ». Okay, on met donc le réveil à 5h le lendemain, moi j’abandonne vite le matin (pas QUE par ce que c’est le matin, mais que c’est pas beau à voir, un cochon égorgé… SURTOUT le matin), mais Ju se lève et il y va. Il revient malheureusement 5min plus tard, un boucher Belge avait eu la même idée se matin là, et était venu de Kuta pour découvrir ça. Ju lui a donc cédé la place. Peut être pas plus mal, par ce que pour vous expliquer : le matin, très tôt, ils tuent le cochon (je sais pas si vous avez déjà entendu le bruit du cochon qu’on égorge, mais c’est dégueu quoi), puis ensuite ils l’ouvrent, lui mettent plein d’épices dedans et le referment grâce à une belle couture. Puis il faut lui enfoncer un énorme bout de bois passant par les deux trous (vous m’avez compris quoi), et finalement lui péter la colonne en tapant dessus (vous comprenez maintenant pourquoi j’ai lâchement abandonné à 5h du matin ?!). Puis on le met sur le feu, et il faut le tourner pendant 4/5 heures, très lentement. Cela fait un plat vraiment délicieux, que nous irons déguster à midi, après s’être bien recouchés ! 

Nous revoyons Monsieur Dira afin de lui donner les dernières photos que nous avons prises de lui et de toute sa famille, et il commence à discuter sur l’argent (les balinais sont très ouvert sur toutes les questions qui peuvent être un peu tabous pour nous. Par exemple, la 1ere chose qu’un balinais nous demande est « si nous sommes mariés, si nous avons des enfants, … » Avant même de te demander ton nom. C’est quelques chose de normal pour eux. Le monsieur du sel, d’ailleurs, voulant vraiment se faire comprendre, prendra ma bouteille d’eau pour mimer le bébé dans ses bras… trop drôle !). Donc, je reprends, Monsieur Dira nous demandera combien ça coûte dans notre pays, combien on gagne. Quand on lui dira, il commencera à ouvrir des grands yeux, genre « incroyable ! ». Mais quand on lui expliquera combien on paye et combien il nous reste à la fin, il réfléchira quelques minutes puis terminera la conversation par « enfaite, je suis bien mieux ici ! ». Et oui, en effet ! Il nous explique par contre que l’école, à Bali, est payante et très chère, ce qui pour nous est incroyable. Sa première fille doit aller à l’université, et là, c’est encore pire. Il nous explique qu’un tiers de son salaire va pour l’école, entre les livres, le transport, le repas, et l’école elle-même (alors que pour l’instant, le petit ne va pas a l’école, et que les trois autres ne sont pas encore à l’université). Ça, ce n’est vraiment pas normal !

Le lendemain, c’est déjà le jour de repartir pour Kuta, avant de s’envoler pour l’Australie. C’est passé à une vitesse folle ! Nous ferons une dernière soirée à Kuta, en compagnie d’Agnès, de Jean et de Arturo (le retour de notre pote péruvien, rencontré en Thaïlande lors du Trek), ou nous finirons trempés et dégoulinants tellement il pleuvra ce soir là (les routes complètement inondées, jusqu’aux trottoirs et presque jusque dans les magasins !).
A notre hôtel (vraiment pourri, le pire qu’on ait fait : sale, dégueu, tout ce que tu veux…. Même des capotes usagées dans les bacs en face de la chambre…. Beurrrkkkkk !) Nous rencontrons deux français, Elodie et Alex, avec qui on se plaint un peu de l’hôtel, et après être allés manger ensemble nous embarque dans LE magasin ! Kriska, là ou tous les p’tits bouibouis viennent se fournir pour revendre les mêmes babioles deux fois plus cher dans la ville. On y trouve de tout : les souvenirs balinais, de la nourriture, des fringues, et tout cela à des prix dérisoires ! 

La voiture d'Agnès !
On retrouvera nos deux frenchies à l’aéroport pour une dernière petite bière, eux à destination de Singapour et nous partant pour Sydney. Nous aurons deux heures de retard (pourquoi toujours nous ??), alors qu’eux manqueront presque leur avion ! Et voilà, Bali, c’est fini, ……. Ouainnnnn !!!!

C’est vraiment une île extraordinaire en tout cas, ou il fait bon vivre, et je conseille à tout le monde d’aller y faire un petit tour !

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